Armstrong donne rendez-vous à Contador dans les Alpes
Tarbes, Hautes-Pyrénées — Amputé de 21 secondes par Alberto Contador dans les Pyrénées, Lance Armstrong a donné rendez-vous à son rival et équipier dans les Alpes.
L'Américain, surpris de l'attaque de son «leader» dans la montée d'Arcalis en Andorre, reconnaît «un peu de tension», encore accentuée par le faible écart qui sépare les deux hommes: deux secondes.«Je ne dis pas que j'aurais pu suivre Alberto facilement parce que c'était une attaque impressionnante. J'aurais probablement pu contrer, mais je ne l'ai pas vu venir et cela n'aurait pas été correct de chasser derrière lui», a expliqué le septuple vainqueur du Tour avant le départ de la neuvième étape vers Tarbes.
«C'est pourquoi j'ai compté sur les autres. J'ai pensé qu'ils seraient capables de revenir, mais ils ne l'ont pas fait. C'est la vie, c'est le vélo, mais je me devais de faire ce qui était correct», a-t-il ajouté.
«Il y aura d'autres moments comme celui-là où nous verrons qui est le plus fort», a-t-il dit, désignant notamment la première étape alpestre qui conduira le peloton dans la station suisse de Verbier dans une semaine.
Grimpeur naturel, Contador a démontré par ses victoires dans les trois grands Tours depuis la retraite de Lance Armstrong, voilà trois ans et demi, qu'il était sans rival dans la montagne.
Mais le Texan a un plan.
«Je pense que c'est là que la course va se décider, dans cet enchaînement de jours entre Colmar et le sommet du Ventoux. Nous allons vivre six jours extrêmement difficiles», a-t-il prédit.
Dans l'idéal, l'Américain se verrait bien l'emporter la veille de l'arrivée à Paris, au sommet du Ventoux, qu'il n'a jamais gravi en vainqueur sur le Tour. De quoi faire d'une pierre deux coups.
«Attendons. L'ascension la plus dure en France se situe le dernier jour, pour ainsi dire. Il ne faut pas l'oublier», a-t-il dit.
C'est à ce moment, et dans ces étapes alpestres qui, de Verbier au contre-la-montre d'Annecy, sans oublier une terrible étape vers le Grand Bornand, que Lance Armstrong espère démontrer que sa préparation était la bonne.
Sorti fatigué du Giro, il affirme avoir tout axé sur une montée en puissance en troisième semaine.
«C'est mon plan. J'espère qu'il va marcher. On verra bien», a-t-il conclu.