Un enchaînement Tourmalet-Hautacam
Bagneres-De-Bigorre — L'étape du 14 juillet, toujours très populaire en France, propose cette année une étape grandiose dans les Pyrénées avec le franchissement du Col du Tourmalet par son versant le plus dur et une arrivée au sommet de Hautacam.
Le dessin de cette étape ressemble à celle de la veille avec une première partie facile et deux cols dans la deuxième partie.À la différence toutefois que cette dixième étape est courte (156 kilomètres), que les deux ascensions sont répertoriées hors catégorie et que les délais pour les non-grimpeurs seront courts.
«C'est une étape absolument magnifique», dit l'ancien champion de France Florent Brard installé depuis plusieurs années à Pau.
«C'est facile au début, mais je ne pense pas que les grosses équipes vont laisser une échappée se développer et mettre en péril leurs plans.»
«Ensuite, il y a un enchaînement inédit Tourmalet-Hautacam qui fera date. Le Tourmalet fait partie du top 3 de mes cols préférés avec le Galibier et la Croix de Fer !»
Le Tourmalet, signifiant mauvais détour dans le patois local, exige un effort de 22 kilomètres depuis Campan jusqu'au sommet où la stèle de Jacques Goddet rappelle les grandes heures du Tour de l'après-guerre.
Son ascension n'est jamais anodine et dévoile les hommes forts du moment. Ce devrait être Cadel Evans et Alejandro Valverde mais ces deux champions doivent se relever de chutes dont il faut toujours avoir peur des conséquences.
«Au lendemain d'une chute, rappelle l'ancien champion Charly Mottet, un coureur a toujours les jambes dures. Celle de Cadel Evans dimanche [hier] à la veille d'une étape aussi importante tombe mal. Pour la confiance ce n'est pas l'idéal.»
Au bas de la longue descente du Tourmalet, la vallée est courte jusqu'au pied d'Hautacam à Ayros-Arbouix, 17 kilomètres à peine.
La difficulté de cette étape consistera donc à maintenir un effort total pendant plus de deux heures, de Campan jusqu'à l'arrivée.
«J'aime le Tourmalet, je n'aime pas Hautacam», explique Brard.
«La météo annonce enfin du beau temps sur le Tour de France et au pied ce sera la fournaise. Cela monte par paliers avec des rampes vraiment fortes. C'est un col de grimpeurs parce qu'il est très difficile de trouver le bon rythme.»
Le Tour de France l'a escaladé à trois reprises, la première fois en 1994 avec la victoire de Luc Leblanc.