La Transat Québec-Saint-Malo ouvre ses portes à la Class 40

Québec — La Transat Québec-Saint-Malo confirmait hier que son prochain départ aura lieu le 20 juillet prochain. Avec une nouvelle classe, de nouveaux partenaires et de nouveaux commanditaires, l'événement entend profiter de la popularité croissante de la course océanique pour se refaire une jeunesse.

«La nouvelle Class 40 risque d'être particulièrement excitante cette année», se réjouissait Jacques Gingras, président de Voile internationale Québec, lors d'une entrevue accordée au Devoir. «Déjà, des skippers réputés comme Florence Arthaud, Giovanni Soldini et Bertrand de Broc ont confirmé leur participation.»

Comme le soulignait Jacques Gingras, cette nouvelle classe de monocoques océaniques connaît présentement de grands succès en Europe. En effet, les coûts moindres associés aux 40 pieds permettent à un plus grand nombre d'équipages de participer à des régates en haute mer. «Dans la même classe, on retrouve des professionnels de la voile comme des amateurs. Ça permet de regrouper une flotte importante avec un excellent niveau de compétition. Nous aurons même la chance d'accueillir des voiliers conçus au Québec comme Bleu [projet d'Éric Tabardel et de Damien de Pas] et un autre voilier dessiné par l'architecte naval Réjean Desgagnés.»

Les gros calibres

Pour une dernière fois cet été, les multicoques Orma de 60 pieds seront vus à Québec. Déjà, le célèbre Franck Cammas — qui attend toujours une fenêtre météo propice afin de s'attaquer au trophée Jules-Verne couronnant le temps record pour un tour du monde en équipage — a confirmé sa présence à la barre de Groupama 2. «Dès 2009, explique Jacques Gingras, les trimarans passeront à une jauge de 70 pieds. On créera une flotte de 12 voiliers qui participeront tous à un championnat étalé sur quatre ans. Notre transat, tout comme la Route du Rhum et la Jacques-Vabre, est déjà inscrite au calendrier des courses pour 2012 et 2016.»

Du côté des Imoca, la participation des principaux monocoques de 60 pieds à la Québec-Saint-Malo apparaît peu probable. En effet, les têtes d'affiche de la classe seront alors en pleine préparation pour le départ du Vendée Globe (tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance) et il serait étonnant que les skippers risquent d'endommager leur monture à quelques mois du départ. Pourtant, Gingras conserve son optimisme: «En ce moment même, la classe Imoca tient une importante réunion en Europe où l'on discutera d'une éventuelle venue à Québec. Les commanditaires font beaucoup de pression pour que les bateaux aient plus de visibilité. On aura l'heure juste sur les forces en présence le 31 mars, alors que se terminera la période des inscriptions.»

***

Collaborateur du Devoir

À voir en vidéo