Depuis la visite du Canadien à Boston - Les Bruins ont bien changé
Les Bruins de Boston forment une équipe bien différente de la formation que le Canadien a battue 3-2 le 26 octobre dernier au TD Banknorth Garden. Les Bruins venaient alors de perdre leurs cinq premiers matchs de la saison, tous disputés à l'étranger, et donnaient l'impression de se chercher sur la patinoire.
Ce départ catastrophique était presque prévisible compte tenu des nombreux changements apportés à l'équipe. En l'espace de quelques semaines, les Bruins ont accuelli un directeur général, Peter Chiarelli, un entraîneur, Dave Lewis, ainsi que plusieurs joueurs dont le défenseur Zdeno Chara et le centre Marc Savard.«Notre mauvais départ est le produit de tout ça, reconnaît Lewis. J'espérais qu'on puisse souder l'équipe durant le camp d'entraînement. Ce ne fut pas le cas. Il a fallu six à huit semaines avant que nous formions une véritable équipe. Le manque de continuité a été un facteur dans les problèmes que nous avons éprouvés en début de saison. Notre attaque à cinq ne fonctionnait pas de même que notre jeu en infériorité numérique. Bref, il n'y a pas grand-chose qui marchait.»
Les choses ont changé depuis même si les Bruins occupent le 12e rang de l'Association Est.
Ils présentent en effet un dossier de 8-3-0 à leurs 11 derniers matchs. Et deux de ces défaites ont été encaissées face aux Hurricanes de la Caroline, les champions de la coupe Stanley.
Chara, un meneur
Les joueurs-clés de l'équipe jouent actuellement du bon hockey. On pense à Chara, aux attaquants Patrice Bergeron et Savard, ainsi qu'au gardien Tim Thomas. Lewis est particulièrement élogieux envers Chara.
«Avant même le début du camp, il dirigeait les entraînements sur une patinoire de la région de Boston. Il s'est ensuite présenté au camp dans une forme exceptionnelle. Il avait un VO2 max de 73, ce qui lui a valu le trophée Cam Neely qu'on remet au joueur le plus en forme. Il s'acquitte aussi très bien de ses responsabilités de capitaine même si tout cela est nouveau pour lui.»
Lewis dit aussi apprécier le rendement de Bergeron.
«S'il a eu un lent départ, c'est un peu la faute des entraîneurs, dit-il. Nous lui avons donné de nouveaux ailiers plutôt que de le retourner avec ceux de l'an dernier (Marco Strum et Brad Boyes). Pour lui, ce fut un gros changement. «On oublie aussi qu'il n'a que 21 ans même s'il se comporte comme s'il en avait 25.»
Bergeron est le deuxième compteur des Bruins (7-18-25) derrière Savard (6-22-28).
Thomas, enfin, se veut le gardien titulaire des Bruins devant le Finlandais Hannu Toivonen. Il affrontera le Canadien ce soir au Centre Bell.