Les athlètes réclament des sanctions plus sévères pour les tricheurs
Lausanne, Suisse — Les athlètes propres en ont assez de trouver sur leur chemin des dopés qui leur volent titres et primes de victoire. Ils ont appelé, hier, à des suspensions prolongées et à de fortes sanctions financières pour les tricheurs, comme l'a toujours souhaité Stéphane Diagana.
Lors du symposium sur le dopage de la Fédération internationale (IAAF), ils ont demandé que la première infraction soit désormais sanctionnée de quatre ans de suspension au lieu de deux et que les coupables soient contraints de rendre les primes empochées et aient à payer d'éventuels dommages et intérêts.«Nous devons repasser à quatre ans de suspension pour une première infraction et à une suspension à vie pour la seconde», a déclaré la sprinteuse des Bahamas Debbie Ferguson. «Deux ans, ce n'est pas assez dissuasif. La possibilité de devoir manquer deux championnats du monde et une compétition olympique est bien plus impressionnant.»
L'Agence mondiale antidopage (AMA) pense à effectuer de tels changements et l'IAAF débattra de cette possibilité lors de son congrès en août. «Soit trois soit quatre ans [de suspension], je ne sais pas», a déclaré Arne Ljungqvist, membre du comité exécutif de l'AMA et vice-président de l'IAAF.
Les athlètes veulent aussi des sanctions financières. «Actuellement, un athlète qui se dope est comme un voleur qui court simplement le risque de se voir dire de ne plus voler s'il est pris», a déclaré Diagana, l'ex-champion du monde français et membre du comité des sportifs de l'AMA. «Dans la plupart des cas, il ne leur est pas demandé de restituer ce qu'ils ont gagné.»
«Les athlètes devraient pouvoir poursuivre ceux qui ont fait du mal à leur carrière, a ajouté Diagana. Il devrait y avoir des recours, pour perte financière, pour perte de classement.»