Soccer - Les Bleus mettent les bouchées doubles
Clairefontaine, France - À la veille de sa rencontre contre la Slovénie, l'équipe de France de football a intensifié, hier à Clairefontaine, sa préparation pour ce rendez-vous important.
Jacques Santini, le sélectionneur national, a mis sa troupe en garde contre les entames de match fracassantes des Slovènes et déploré la trop courte préparation dont ont bénéficié ses joueurs.«Nous avons encore eu une préparation par étages», a dit Santini à propos de l'arrivée échelonnée des joueurs à ce stade important avant la double confrontation des éliminatoires de l'Euro 2004, contre la Slovénie d'abord, au Stade de France (aujourd'hui), puis à Malte, mercredi.
«Mardi et mercredi, on a surtout fait de la remise à niveau. Jeudi, nous avons commencé à travailler mais nous n'avons pas eu de séance nous permettant de franchir un grand palier. C'est seulement à partir de ce matin [hier] que l'on est passé aux choses sérieuses.»
Les arrivées décalées des Madrilènes Claude Makelelé et Zinedine Zidane, débarqués à Clairefontaine 24 heures après leurs partenaires, n'ont pas été idéales pour parfaire la cohésion.
La journée d'hier s'est ouverte sur une copieuse séance vidéo. Au programme, des extraits du retentissant succès des Slovènes en match amical en Italie (0-1) en août et de leur première sortie victorieuse en éliminatoires de l'Euro face à Malte (3-0).
«Le montage a mis en avant les individualités marquantes de la Slovénie comme Zahovic, Cimirotic ou Pavlin. Nous avons aussi montré l'animation offensive et défensive. L'objectif est de fournir aux joueurs les repères visuels dont ils ont besoin par rapport à des adversaires qui, en général, évoluent dans un autre contexte», a précisé Santini.
Au fil des images, le sélectionneur tricolore ne s'est pas privé d'alerter ses protégés sur la qualité des entames de match des Slovènes. Pour avoir négligé cette donnée lors du premier France-Slovénie de l'histoire (3-2), les Français s'étaient retrouvés menés 2-0 après seulement huit minutes de jeu.
«Je crois vraiment que nous étions restés dans les vestiaires», a expliqué Lilian Thuram, un des quatre survivants de cette rencontre avec Fabien Barthez, Patrick Vieira et Thierry Henry.
«On a bien vu que les Slovènes ont réalisé le même type de début de match en amical face à l'Italie, a insisté Santini. Les Italiens pensaient avoir affaire à une équipe regroupée et ils ont vu les Slovènes développer beaucoup de mouvements et se créer des occasions. C'est un rappel à l'ordre.»
Un ultime entraînement à huis clos devait permettre d'effectuer les derniers réglages et de valider quelques acquis. Tout l'effectif devait y participer, le bilan de santé des Bleus ne justifiant qu'un laconique «R.A.S.» de la part du patron des champions d'Europe.