Villeneuve croit que Schumacher est en train de détruire la Formule 1
Suzuka, Japon - Alors qu'on assiste à une descente vertigineuse des audiences de Formule 1 et à l'aube de ce dernier Grand Prix de la saison qui sera disputé demain soir (heure de Montréal) à Suzuka, au Japon, Jacques Villeneuve a confirmé l'inquiétude qui règne au sein de toute l'organisation de ce sport que l'on dit être le plus prestigieux.
«C'est clair que la Formule 1 est en crise, et ce n'est pas parce que la saison a été entièrement dominée par Ferrari, a exprimé Villeneuve. Il y a eu des dominations McLaren et Williams par le passé, mais elles étaient respectueuses envers le sport et le public mais surtout envers les autres pilotes qui se battaient aussi pour gagner. Il y avait un spectacle et non cette arrogance comme celle que démontre Michael Schumacher [Ferrari]. Il est en train de détruire le sport qui l'a rendu multimilliardaire.«C'est dommage. Si un jour il arrive à gagner avec dignité, ce sera un grand jour», a-t-il ajouté, acerbe, évoquant certains événements qui ont scandalisé des millions de spectateurs dans le monde entier.
«Déjà, en Autriche, lorsque Rubens Barrichello a dû laisser passer Michael Schumacher, cela a énervé tout le monde. C'étaient Ferrari et Michael qui étaient en cause. Mais à Indianapolis, lors du dernier Grand Prix, lorsque Michael a remporté l'épreuve et s'est permis de laisser passer son coéquipier juste avant de rallier l'arrivée, c'était son initiative. Je ne comprends toujours pas ce qu'il essayait de faire, a dit le Québécois, car toute personne intelligente n'aurait jamais fait ça.»
«Il nous fait vraiment tous passer pour des clowns. Ça serait sympa qu'il ait un peu plus de respect pour la Formule 1 et pour nous tous qui y travaillons depuis des années et qui tenons le fort pour essayer de faire quelque chose de bien pendant qu'il tourne tout cela à la rigolade. En fait, je ne suis même pas sûr qu'il s'en rende compte», s'est interrogé un Villeneuve sans pitié pour celui qui ne sera jamais plus qu'un adversaire.
«La Formule 1 n'avait vraiment pas besoin de cela.»