«Des réformes radicales sont nécessaires en F1», dit Max Mosley de la FIA

Manama — Le président de la Fédération internationale automobile (FIA) Max Mosley a plaidé hier pour que «des réformes radicales» soient votées et appliquées en Formule 1 l'an prochain pour faire face à la situation difficile que va connaître la F1, avec une escalade des coûts et une diminution probable des revenus provenant des parraineurs et des télévisions.

«L'escalade des coûts rend la situation difficile pour les petites écuries et, à cause de la situation économique, les parraineurs et les télévisions vont avoir moins d'argent à dépenser dans la F1», a déclaré M. Mosley, hier soir lors d'une conférence de presse à Manama.

M. Mosley s'exprimait après la pose, avec le Prince Andrew d'Angleterre, de la première pierre du circuit de Bahreïn, qui verra pour la première fois, en 2004, la tenue d'une épreuve du Championnat du monde au Moyen-Orient.

«Il faut améliorer le spectacle et réduire les coûts», a ajouté le président de la FIA, conscient également que la domination actuelle de Ferrari et de l'Allemand Michael Schumacher diminue l'intérêt des spectateurs et des téléspectateurs, comme le prouvent les audiences en baisse presque partout dans le monde.

Tout se jouera le 28 octobre à l'aéroport Heathrow de Londres, lors d'une réunion des 28 membres de la commission de F1 de la FIA. Il suffit en effet d'une majorité de 18 voix pour adopter une partie ou la totalité des réformes qui viennent d'être proposées par M. Mosley et par son compatriote britannique Bernie Ecclestone, le «grand argentier» de la F1, qui commercialise les droits TV et les droits de marketing.

Un Grand Prix va disparaître

Après le 1er novembre, toute réforme pour la saison suivante est nécessairement plus compliquée car elle nécessite, pour être mise en oeuvre, l'unanimité des 28 membres représentant les écuries, les promoteurs des Grands Prix, les fabricants de moteurs et de pneus, la FIA et M. Ecclestone.

Pour M. Mosley, le Conseil mondial de la FIA a déjà donné carte blanche à la commission de F1 pour décider toute réforme qu'elle jugerait nécessaire.

Parmi les mesures envisagées et jusque-là connues — mais M. Mosley assure qu'il y en a qui n'ont pas été révélées — figurent notamment le «lestage» des voitures les plus performantes, le cumul des séances d'essais du vendredi et du samedi pour déterminer la grille de départ du dimanche, la fourniture d'une seule série de pneus par les manufacturiers et la fourniture d'un seul moteur par voiture et par week-end dès 2003, sans attendre 2004.

Interrogé sur les déclarations la semaine dernière d'Étienne Mougeotte, le vice-président de TF1, principale chaîne française de télévision, selon lesquelles «la F1 c'est trop chère», M. Mosley a répondu qu'il était exclu de renégocier à la baisse les contrats en cours.

Au sujet de l'inclusion du GP de Bahreïn dans le calendrier 2004, le président de la FIA a assuré que «ce serait certainement par la disparition d'un GP actuel plutôt que par l'ajout d'une date», mais a refusé de citer les pays menacés.

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