La mise en service du REM encore retardée

Le Réseau express métropolitain (REM) devait être inauguré au printemps, avait promis CDPQ Infra, mais sa mise en service se fera plutôt à l’été.
Une série de tests de « marche à blanc » — des passages de trains sans passagers — devait être menée afin de garantir la fiabilité du système avant son entrée en service officielle, mais elle a été retardée, ce qui fait en sorte que l’inauguration du REM ne pourra pas se faire avant le 21 juin, selon les informations obtenues par Le Devoir d’une source proche du dossier. C’est La Presse qui avait d’abord fait état d’un nouveau report mercredi.
Le mois dernier, dans le cadre d’une visite des installations de la station Brossard, le vice-président à l’exploitation et responsable de la phase opération du REM, Denis Andlauer, avait pourtant assuré que cette possibilité était exclue. « Il n’y aura pas de troisième report » de l’inauguration, avait-il affirmé.
CDPQ Infra est demeurée évasive mercredi. « Nous y sommes presque. Comme vous pouvez voir, les voitures du REM sont partout sur le réseau et nous sommes dans la phase très intensive des derniers tests, mais ce qui importe d’abord et avant toute chose, c’est que l’expérience des usagers soit optimale à partir du premier passage », a indiqué la filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec dans une déclaration envoyée aux médias.
On précise que la date d’entrée en service sera communiquée lorsque CDPQ Infra aura toutes les assurances de la fiabilité du service. « Mais ça approche à grands pas », assure-t-on.
Plusieurs reports
La mise en service du REM avait d’abord été annoncée pour l’été 2022, avant d’être reportée à deux reprises pour être finalement fixée au printemps 2023.
En octobre 2022, CDPQ Infra avait par ailleurs fait savoir que le coût du projet pourrait encore augmenter. À ce moment, il atteignait 6,9 milliards de dollars. CDPQ Infra n’a toujours pas confirmé le montant final de la facture.
Le premier tronçon du REM, qui relie Brossard à la gare Centrale de Montréal, comprend cinq stations. Le reste du réseau sera progressivement mis en service au cours des prochaines années. À terme, le REM comptera 26 stations et un réseau s’étendant sur 67 kilomètres. Il permettra aux passagers de se rendre dans l’ouest de l’île de Montréal ainsi qu’à Deux-Montagnes et à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau.
À l’Hôtel de Ville de Montréal, on attend avec impatience la mise en service du REM, « qui améliorera grandement la mobilité à Montréal ». « Nous sommes confiants que CDPQ Infra travaille sans relâche pour livrer un produit fiable et de qualité. La population métropolitaine a de hautes attentes envers ce projet d’envergure. Nous avons tous hâte de le voir rouler à plein régime », a indiqué par courriel la responsable du transport et de la mobilité au comité exécutif, Sophie Mauzerolle.
Avec Alexandre Robillard