Un potentiel de 7600 logements pour le secteur Bridge-Bonaventure

Le secteur Bridge-Bonaventure pourrait compter jusqu’à 7600 logements, dont des milliers de logements sociaux et abordables, selon le Plan directeur de mise en valeur présenté par l’administration de Valérie Plante mercredi.
Le plan prévoit notamment le renforcement de la vocation de pôle d’emplois, mais aussi la création d’un nouveau milieu de vie par le développement d’un volet résidentiel. La mairesse Valérie Plante a évoqué mercredi un potentiel de 1500 logements sociaux et de 1500 logements abordables compte tenu des exigences du Règlement pour une métropole mixte.
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Sauf que la mairesse Plante, qui déplore le sous-financement des projets de logements sociaux par le gouvernement du Québec, admet que l’objectif de la Ville pourrait être difficile à atteindre. « Quand on sait que depuis 2019, il y a très peu d’unités — seulement 200 — qui ont été financées par le gouvernement du Québec, ça me fait craindre, nécessairement », a-t-elle admis lors d’un point de presse à l’hôtel de ville.
À l’heure actuelle, le secteur Bridge-Bonaventure est traversé par des infrastructures ferroviaires, autoroutières et portuaires, mais la Ville compte verdir les lieux et favoriser le déploiement d’un réseau de transport actif et collectif. Le plan propose notamment l’aménagement de 12 kilomètres de voies cyclables additionnelles.
Station du REM
Mercredi, le responsable de l’urbanisme au comité exécutif, Robert Beaudry, a insisté sur la nécessité d’implanter une station du Réseau express métropolitain (REM) dans ce secteur, ce que ne prévoit pas pour l’instant CDPQ Infra, la filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) qui pilote le projet de train léger.
« C’est un investissement, une station du REM dans ce secteur-là, parce que ça agit comme levier pour le développement économique et urbain », a fait valoir Robert Beaudry. Le plan de la Ville propose l’implantation d’une station du REM à l’intersection des rues Wellington et Bridge, à environ un kilomètre de la future station Griffintown–Bernard-Landry.
Pour l’instant, CDPQ Infra, qui doit sous peu procéder à l’inauguration du premier tronçon du REM, qui relie Brossard et la gare Centrale, à Montréal, n’a pas une telle station dans ses plans. « Notre priorité est de mettre en service le projet de référence du REM avec ses 67 kilomètres et 26 stations. Toute modification à la portée de celui-ci doit s’inscrire dans le cadre de collaboration en place entre le gouvernement du Québec et CDPQ Infra », a fait savoir par courriel Emmanuelle Rouillard-Moreau, conseillère en communications à CDPQ Infra.
L’an dernier, des promoteurs immobiliers s’étaient plaints des trop faibles densités prévues par la Ville en matière d’habitation dans ce secteur stratégique. Eux-mêmes proposaient un potentiel de 7500 logements, alors que la Ville en envisageait alors environ 4000.
Mercredi, ils n’ont pas souhaité commenter le projet de plan directeur présenté par la Ville. « Le consortium Vision Bridge-Bonaventure, composé notamment des promoteurs Groupe Devimco, Groupe Mach, Broccolini et COPRIM, prend acte du dépôt du Plan directeur, a indiqué André Bouthillier, vice-président exécutif chez National. Ses membres prendront le temps de l’analyser et poursuivront leurs discussions productives avec la Ville de Montréal au cours des prochaines semaines. Nous rendrons publique notre vision bonifiée du développement du secteur Bridge-Bonaventure prochainement. »
Le Plan directeur de mise en valeur du secteur Bridge-Bonaventure a été approuvé mercredi matin par le comité exécutif et fera l’objet d’une consultation menée par l’Office de consultation publique de Montréal.