L’opposition souhaite que Bixi gère le retour des trottinettes électriques à Montréal

Bixi doit être mandaté par la Ville de Montréal afin qu’un service de trottinettes électriques « en libre-service avec ancrage » soit disponible sur l’île, réclame l’opposition officielle à l’Hôtel de Ville. L’entreprise en question estime que cette idée est faisable.
L’ancien parti de Denis Coderre, Ensemble Montréal, officialisera cette requête en déposant une motion lors du prochain conseil municipal, le 13 juin.
Montréal a déjà tenté l’expérience en 2019, mais elle avait tourné au fiasco. Seulement 20 % des trottinettes en libre-service avaient été stationnées dans les aires prévues à cet effet et les engins s’étaient retrouvés éparpillés un peu partout sur l’île.
Ce mode de transport n’a cependant pas cessé d’être populaire. Près de 60 % des Montréalais disaient souhaiter le retour des trottinettes électriques en libre-service, selon un sondage CROP réalisé à l’été 2020. Cette proportion grimpe à 70 % chez les 18-34 ans.
« On veut revenir avec un projet pilote plus efficace », explique Alba Ramos, porte-parole d’Ensemble Montréal dans le dossier des transports actifs. « C’est sûr que c’est un projet pilote pour apprendre à voir comment la cohabitation peut se faire. »
L’idée d’intégrer des trottinettes aux bornes de vélos Bixi a déjà été analysée par l’entreprise en question. « Bixi Montréal aurait effectivement la possibilité de joindre à son système de vélopartage existant l’option de trottinettes [électriques] en libre-service à titre d’opérateur, si c’est ce qui est souhaité par la Ville », assure Bérengère Thériault, du service des communications de Bixi. « Cela permettrait d’assurer une cohérence dans le système de transport en libre-service dans la ville. »
Au cabinet de la mairesse, on désire « offrir plus d’options de mobilité active et collective aux citoyens et aux touristes » et « toutes les idées allant en ce sens sont les bienvenues », indique l’attachée de presse de Valérie Plante, Catherine Cadotte. Le parti au pouvoir à Montréal veut cependant en débattre au conseil municipal avant d’officialiser toute décision.
Un chargé de communication de la Ville indiquait au Devoir en mars dernier qu’une « décision quant au modèle choisi serait prise et annoncée au cours des prochains mois ».