Montréal investit 17 millions dans son réseau cyclable

Montréal consacrera plus de 17 millions de dollars cette année afin de développer et mettre à niveau 35,8 kilomètres de voies cyclables. La Ville lancera notamment les travaux pour l’aménagement du premier tronçon du Réseau express vélo (REV) du boulevard Henri-Bourassa.
La Ville mise cette année sur le concept d’équité territoriale afin d’améliorer les infrastructures cyclables dans les quartiers excentrés et de favoriser la pratique du vélo. Le plan dévoilé jeudi compte ainsi 41 projets répartis dans 17 arrondissements et villes liées de l’île de Montréal. « Le vélo s’est beaucoup développé à partir du centre de la ville. Les premières pistes étaient le long de la ligne orange [de métro]. Mais à un moment donné, il faut sortir des quartiers centraux », estime la conseillère Marianne Giguère, responsable des transports actifs au comité exécutif.
Un premier tronçon du REV sur Henri-Bourassa sera réalisé dans l’arrondissement de Saint-Laurent, entre les rues Pitfield et Félix-Leclerc. À terme, ce REV ira rejoindre, à l’est, le boulevard Lacordaire, dans Montréal-Nord. La Ville profitera des travaux d’infrastructures souterraines réalisés dans les prochaines années sur cette artère pour aménager la piste cyclable et verdir ses abords.
Dans Ville-Marie, un autre REV, celui qui emprunte l’axe de l’avenue Viger et des rues Saint-Antoine et Saint-Jacques sera prolongé. Une voie cyclable sera aussi aménagée sur la rue De Champlain, entre les rues Sherbrooke Est et La Fontaine. Dans l’ouest de l’île, la piste Grenier, située à Sainte-Anne-de-Bellevue, sera prolongée afin de permettre aux cyclistes de se déplacer entre quatre grands parcs, soit les parcs-nature du Bois-de-Saraguay, du Bois-de-Liesse et de l’Anse-à-l’Orme ainsi que le Grand parc de l’Ouest.
Montréal mènera également un projet-pilote avec l’Agence de mobilité durable afin d’effectuer une surveillance plus soutenue du REV Saint-Denis et sévir contre les propriétaires de véhicules qui se stationnent sur les voies cyclables. Auparavant, les policiers pouvaient remettre des contraventions aux contrevenants, mais dans le cadre de ce projet-pilote, il sera désormais possible pour l’Agence d’effectuer des remorquages. « Ils vont être plus intransigeants pour les arrêts temporaires. L’Agence va avoir une équipe dédiée à ce travail — à vélo dans certains cas — pour faire de la surveillance et de la sensibilisation », indique Mme Giguère. « À l’issue de ce projet-pilote, on souhaite étendre cette mesure à l’ensemble du réseau parce que les arrêts temporaires dans les aménagements cyclables, c’est vraiment un fléau et ça met les cyclistes en danger. Il faut briser cette impression que c’est correct de s’arrêter, même cinq minutes, et de bloquer la piste. »