L’opposition au 3e lien Québec-Lévis passe en deuxième vitesse

La coalition remet notamment en cause qu’entre 50 000 et 55 000 personnes emprunteront le futur tunnel chaque jour, comme l’a affirmé le gouvernement Legault.
Illustration: Courtoisie / Gouvernement du Québec La coalition remet notamment en cause qu’entre 50 000 et 55 000 personnes emprunteront le futur tunnel chaque jour, comme l’a affirmé le gouvernement Legault.

Criant au « gaspillage de fonds publics », six organismes écologistes lancent mardi une coalition pour enjoindre aux Québécois de se mobiliser contre le projet de troisième lien et le tuer dans l’œuf.

« [Lundi], personne n’a fait la démonstration de l’utilité et de la nécessité de ce projet », a fait valoir Marc-André Viau, de l’organisme Équiterre.

La coalition remet notamment en cause qu’entre 50 000 et 55 000 personnes emprunteront le futur tunnel chaque jour, comme l’a affirmé le gouvernement Legault. Seulement 9000 voitures en provenance de Lévis se rendent le matin dans la zone à l’est des ponts, a avancé Étienne Grandmont, d’Accès transports viables, en s’appuyant sur une étude du ministère des Transports du Québec. « Les besoins n’ont pas été démontrés. Il n’y a toujours pas eu de présentation d’une étude des besoins ou d’opportunité d’un troisième lien », a-t-il dit.

« À ce jour, il n’y a toujours pas un spécialiste en transport qui a affirmé que ce serait bien d’avoir un troisième lien à Québec », a quant à lui déclaré Alexandre Turgeon, du Conseil régional de l’environnement (CRE) de la Capitale-Nationale.

À leurs yeux, le tunnel Québec-Lévis et les élargissements d’autoroutes annoncés lundi risquent d’accroître la dépendance à l’automobile, de favoriser l’étalement urbain et d’augmenter les émissions de gaz à effet de serre (GES).

La coalition, qui a lancé une pétition « nationale » en ligne, interpelle non seulement la population de la région de la capitale, mais tous les Québécois.

Selon Sarah V. Doyon, de Trajectoire Québec, le projet constitue un « gaspillage éhonté de fonds publics ». Avec 10 milliards de dollars, « on pourrait financer 978 nouvelles écoles, 39 hôpitaux comme celui de Baie-Saint-Paul et 84 000 logements communautaires », a-t-elle fait valoir.

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