Une participation record au 90e congrès de l’Acfas

Jean-François Venne
Collaboration spéciale
Dans le cadre de son congrès, l’Acfas dévoilera quelques nouveautés pour souligner son centenaire.
Illustration: Luc Melanson Dans le cadre de son congrès, l’Acfas dévoilera quelques nouveautés pour souligner son centenaire.

Ce texte fait partie du cahier spécial 90e Congrès de l’Acfas

Le 90e Congrès de l’Acfas, qui se tiendra du 8 au 12 mai à l’Université de Montréal, à HEC Montréal et à Polytechnique Montréal, propose cette année plus de 300 colloques. Un bond d’environ 50 % par rapport aux deux années précédentes, qui se reflète dans le nombre de congressistes attendus : plus de 9000. C’est 4000 de plus que pour l’édition de 2019, la dernière avant la pandémie.

Le nombre record de colloques à l’affiche cette année au Congrès de l’Acfas démontre hors de tout doute que, malgré ses 90 ans bien sonnés, ce rassemblement conserve sa force d’attraction. « Il y a clairement une envie dans la communauté francophone de la recherche de se réunir pour célébrer le centième anniversaire de l’Acfas », indique le président de l’organisme, Jean-Pierre Perreault.

100 ans de science en français

Parce que oui, c’est une édition très particulière qui s’annonce cette année. On y célèbre le centenaire de l’organisme, sur le thème « 100 ans de savoirs pour un monde durable ».

« Notre société vit des enjeux complexes, par exemple du côté de l’environnement et du vivre-ensemble, et la recherche constitue un vecteur essentiel pour imaginer des solutions », affirme Jean-Pierre Perreault.

L’Acfas dévoilera quelques nouveautés pour souligner son centenaire. « Nous ferons paraître le 9 mai notre ouvrage collectif Faire connaissance. 100 ans de sciences en français, sur lequel nous travaillons depuis près de deux ans, annonce la directrice générale Sophie Montreuil.Nous voulions faire un legs pour les 100 ans de l’organisme et souligner l’apport des humains qui ont nourri l’avancement des sciences en français au Canada. »

Soutenir la recherche hors Québec

« L’autre grande nouvelle du congrès sera le lancement officiel du Service d’aide à la recherche en français [SARF] », souligne Jean-Pierre Perreault. Sa mission sera de soutenir les chercheurs et chercheuses d’expression française des universités hors Québec, notamment en offrant des services d’accompagnement à la préparation de demandes de financement en français destinées aux conseils subventionnaires fédéraux.

En 2021, l’organisme avait dévoilé dans un rapport les nombreux défis que rencontrent ces communautés de recherche, qui oeuvrent dans des conditions beaucoup plus difficiles que celles du Québec. Le SARF pourrait profiter de l’appui du gouvernement fédéral dans le cadre du Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028, présenté le 26 avril. Ce plan consacrera 8,5 millions de dollars sur cinq ans à l’amélioration de l’écosystème de la recherche en français au Canada.

Événements publics

Les deux dernières présentations du congrès s’étaient déroulées entièrement en ligne. « Cette fois, l’Acfas a donné le choix aux responsables des colloques scientifiques d’opter pour une rencontre en mode présentiel ou hybride, indique Jean-Pierre Perreault. Beaucoup ont choisi la formule hybride. » Cette approche explique en partie la hausse fulgurante des inscriptions par rapport à l’an dernier, puisqu’elle permet la participation de plus de gens.

Le congrès offre aussi l’occasion de consulter gratuitement, dès le 1er mai, plus de 600 communications libres présentées sous forme de capsules vidéo préenregistrées ou d’affiches en format JPEG. Le programme Science-moi ! propose, quant à lui, des événements pour tous les publics qui visent à instaurer un dialogue entre les sciences et la société, notamment la toujours très intrigante exposition La preuve par l’image, au Biodôme de Montréal.

Présidente d’honneur

L’Acfas a confié la présidence d’honneur de son congrès à la Dre Caroline Quach-Thanh, professeure à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, pédiatre et microbiologiste-infectiologue affiliée au CHU Sainte-Justine.

Elle est passée de l’ombre à la lumière pendant la pandémie de COVID-19 puisqu’elle présidait alors le Comité consultatif national de l’immunisation et le Comité sur l’immunisation du Québec. Ces organismes ont pris une importance majeure dans la formulation de conseils à l’intention des gouvernements pendant la crise sanitaire.

« Cet épisode m’a amenée à réfléchir à la manière de communiquer publiquement la science », explique-t-elle. Elle a d’ailleurs proposé ce thème pour sa Conférence de la montagne, qui a pour titre Sciences, médias et politique en temps de crise. Des univers à concilier et qui se tiendra à l’Université de Montréal et en ligne le 9 mai.

Elle se dit flattée, mais surprise de sa nomination à une fonction souvent occupée par des personnalités très publiques, comme Jean-René Dufort ou Boucar Diouf. Son rôle consiste à faire rayonner le Congrès de l’Acfas. « Un événement multidisciplinaire d’une telle envergure représente un outil essentiel pour garder la science en français bien vivante et pour démystifier le fonctionnement de la recherche auprès du grand public », soutient-elle.

Ce contenu spécial a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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