Un marathon scientifique rivé vers l’avenir

Le marathon des 24 heures de science débute vendredi matin et se poursuivra jusqu’à samedi soir si le ciel est dégagé et propice à l’observation astronomique. Pour cette 14e édition, plus de 500 activités différentes touchant toutes les sphères de la science sont offertes gratuitement aux quatre coins du Québec.
Comme le thème de cette année est La Terre de demain, un bon nombre d’activités s’intéressent à la faune, à la flore et aux changements climatiques. Ainsi, des excursions d’ornithologie sont proposées au Boisé des Douze de Saint-Hyacinthe pour observer les multiples espèces de passereaux qui font escale dans cette réserve naturelle avant de passer l’été dans la forêt boréale ; au belvédère Raoul-Roy du Parc national du Bic pour admirer les urubus, balbuzards, buses, pygargues et autres maîtres du ciel ; à Tadoussac pour participer au bagage d’oiseaux qui font l’objet d’études ; au Parc-nature du Cap-Saint-Jacques, à Pierrefonds, pour savoir comment les espèces aviaires du parc construisent leur nid et élèvent leurs oisillons ; puis au domaine Maizerets, à Québec, à Saint-Augustin-de-Desmaures et à la Réserve nationale de faune du Cap-Tourmente pour apprendre à reconnaître de nouvelles espèces.
Au Parc des Hauts-Fonds, à Saint-Augustin-de-Desmaures, petits et grands pourront assister en ce début de printemps au réveil des nombreux résidents végétaux et animaux qui ont hiberné dans les divers habitats (boisés, étang, ruisseaux et plage) que renferme ce parc. Au Parc-nature de la Pointe-aux-Prairies, à Montréal, le public est appelé à se joindre à un rallye visant à identifier les spécificités d’un marais et son étonnante biodiversité.
Au Centre sur la biodiversité de l’Université de Montréal, en plein coeur du Jardin botanique de Montréal, on pourra visiter l’herbier Marie-Victorin, découvrir les méthodes employées pour conserver ses plus de 600 000 spécimens, et même participer à la numérisation des informations présentes sur chaque spécimen afin de rendre l’herbier accessible à tous sur la plateforme numérique.
Le musée Redpath de l’Université McGill convie le public à une promenade sur le campus afin d’identifier les arbres qui y prospèrent et de décoder leurs anneaux de croissance, qui nous renseignent sur les changements climatiques. À la bibliothèque du Plateau-Mont-Royal, on présentera sous forme de jeux aux jeunes de 6 à 12 ans des exemples d’actions concrètes touchant la consommation, l’alimentation et le transport qu’ils peuvent engager pour combattre le réchauffement du climat.
En grande première, la chef-naturaliste du Centre d’interprétation des mammifères marins de Tadoussac présentera lors d’un webinaire le squelette partiellement fossilisé du béluga qui avait été retrouvé à Saint-Félix-de-Valois, dans Lanaudière, et qui a vécu dans la mer de Champlain, il y a 10 700 ans, alors que le sud du Québec se trouvait sous l’eau.
L’astronomie est également à l’honneur en cette année du 50e anniversaire des premiers pas de l’humain sur la Lune, notamment au planétarium Rio Tinto Alcan, qui a programmé 12 heures d’activités astronomiques sous forme de présentations, d’ateliers, d’expositions et d’observations du ciel au télescope, de jour comme de nuit. Également, à l’UQAT de Rouyn-Noranda, une conférence consacrée aux moyens d’observation astronomique d’hier à aujourd’hui décrira entre autres les télescopes spatiaux Hubble, James Webb et Kepler, et initiera le public à l’utilisation des télescopes, des logiciels Stellarium et Coelix et d’autres applications cellulaires. À la bibliothèque publique de Drummondville, un atelier sur le métier d’astronaute permettra aux jeunes de découvrir tous les préparatifs qu’a nécessités le premier voyage sur la Lune.
Le public aura également la chance de pénétrer dans des lieux méconnus, comme le musée Eudore-Dubeau, caché dans la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal, et le Musée des ondes Emile Berliner, situé dans Saint-Henri, à Montréal, qui relate l’histoire de la Berliner Gramophone Company, première compagnie de disques (Gram-O-Phone) au Canada qui fut fondée à Montréal par Emile Berliner, inventeur du gramophone et cofondateur de la Deutsche Grammophon.
Il sera aussi possible de fabriquer un spectroscope, permettant d’analyser la lumière émise par la matière, de participer à des fouilles archéologiques virtuelles à l’aide d’instruments à la fine pointe de la technologie, de résoudre une énigme judiciaire grâce à la chromatographie, l’analyse chimique et l’étude des empreintes digitales, et de faire plein d’autres activités, tout aussi fascinantes les unes que les autres, faisant partie de la programmation des 24 heures de science.