Quand la science mène à la vulgarisation

Claude Lafleur Collaboration spéciale
Louise-Emmanuelle Paris
Photo: Louise-Emmanuelle Paris Louise-Emmanuelle Paris

Ce texte fait partie du cahier spécial Relève en recherche

Louise-Emmanuelle Paris est une jeune chercheuse qui vient de découvrir que ce qui la passionne avant tout dans la vie, c’est de communiquer la science. Et à 27 ans, elle anime déjà sa propre émission radio de vulgarisation scientifique.

Lauréate d’un prix du Concours de vulgarisation de la recherche de l’Acfas, Mme Paris vient tout juste de terminer une maîtrise en science de l’eau au Centre Eau Terre Environnement de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS). Ses travaux sont orientés en écotoxicologie et visent à faciliter la détection des métaux dans les cours d’eau. Plus précisément, l’équipe pour laquelle elle travaille cherche à mettre au point une méthode pour améliorer la détection des métaux dans les cours d’eau environnant l’industrie minière, au Nunavuk. « Le Nunavik est particulièrement concerné par cette contamination puisque c’est une région en plein essor à cause du Plan Nord », précise Mme Paris.

Par conséquent, la chercheuse s’est rendue à cinq reprises dans cette région afin d’échantillonner le périphyton, la couche gluante qu’on trouve sur les roches dans les rivières. « Il s’agissait pour moi de voir si le périphyton constitue un bon marqueur au Nunavik », explique-t-elle. C’est le cas pour certains métaux comme le cuivre, a-t-elle observé, mais pas nécessairement pour le cadmium. « Il faudra poursuivre nos études », indique Mme Paris.

Mais ces prochains mois, Louise-Emmanuelle Paris réalisera un stage auprès de la Commission des Grands Lacs, l’organisation qui regroupe le Québec et l’Ontario et huit États américains, dans le but de protéger ces importantes réserves d’eau. Son stage se terminera le 1er avril. « Et pour la suite, dit-elle, on verra ce que la vie m’offrira. Qui sait si, là-bas, je ne découvrirai pas ma voie ? »

Cap sur la vulgarisation

 

Louise-Emmanuelle Paris confie avoir tiré deux grands constats de ses études de maîtrise. Premièrement, elle n’a pas le goût de se super-spécialiser dans un domaine puisqu’elle préfère apprendre « un peu sur tout », dit-elle. Deuxièmement, elle a confirmé qu’elle adore avant tout la communication scientifique. En conséquence, elle se dirige à présent dans ce domaine.

Il y a un an déjà, elle a créé une émission intitulée Science Énergie, diffusée sur les ondes de CKIA-FM, la radio communautaire de la région de Québec.

« Je reçois des scientifiques de tous les domaines et des auteurs de livres, ce qui me permet d’apprendre sur tous les sujets, déclare-t-elle avec ravissement. Je jubile dans ce milieu ! » Cette émission est aussi disponible en balado sur la page Facebook Science énergie CKIA FM.

« Mon grand plaisir en science, c’est de présenter les choses différemment afin de captiver les gens », explique Mme Paris. Elle cherche ainsi à montrer qu’il y a toujours une façon de rendre la matière accessible à tous. « C’est le but de mon émission radio », résume-t-elle.

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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