Quelques algorithmes connus

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Dans la déferlante d’algorithmes qui régissent la presque totalité des champs de l’activité humaine, plusieurs sont devenus célèbres. Pour de bonnes ou de mauvaises raisons.

L’algorithme de Djisktra. Inventé en 1957 par un chercheur hollandais, il permet de déterminer le plus court chemin d’un point à l’autre en tenant compte des réseaux routiers existants.

PangeRank. Algorithme inventé en 1997 par Larry Page, cofondateur de Google, pour classer des pages Web en fonction de leur popularité et de leur influence sur le réseau.

  

Crush. Algorithme de «probabilité» utilisé par la police de Memphis, au Tennessee, pour déterminer les secteurs à haut risque de criminalité et y déployer des patrouilles policières. L’outil croise les données historiques relatives aux crimes avec les données populationnelles liées aux logements sociaux ou à la température. Jugé efficace à 60 %, ce logiciel « prédictif » a été largement critiqué pour ses biais racistes et sa faible efficacité.

 

Compas. Algorithme utilisant des données sur le crime pour évaluer le risque potentiel de récidive avant d’emprisonner ou de libérer sous caution des individus arrêtés par la police. Des études ont montré que l’algorithme cible deux fois plus les Noirs que les Blancs dans la catégorie des personnes «à haut risque de récidive, malgré le peu d’antécédents criminels réels dans leurs dossiers». Ces outils sont maintenant utilisés par l’administration judiciaire dans la moitié des États américains.

TrueAllele. Algorithme qui permet d’effectuer le génotypage « probabiliste » rapide de l’ADN pour résoudre des crimes. Il a permis d’identifier des victimes des attentats du 11-Septembre, mais son usage étendu dans les causes criminelles est contesté.

La confidentialité du code utilisé empêche les avocats de la défense d’accéder aux éléments utilisés pour incriminer leurs clients. Certaines cours ont toutefois jugé que cet outil ne peut «être déterminant» dans l’issue de procès.

 

Krash éclair de 2010. L’événement a fait histoire dans les marchés boursiers. Des programmes algorithmiques responsables de transactions à haute fréquence en Bourse ont entraîné, le 6 mai 2010, à 2h40, une chute historique de près de 10 % du Dow Jones à la Bourse de New York en l’espace de 10 minutes. Du jamais vu. La plupart des titres affectés ont repris leur valeur en cours de journée, mais à la clôture, les indices actions avaient perdu 3 % par rapport au cours de la veille.

 

Algorithmes de prix. Selon le site de journalisme ProPublica, plusieurs grandes compagnies, dont Amazon, utilisent des algorithmes masquant le prix réel de leurs articles afin d’avantager leurs propres produits lors de recherches faites en ligne par les consommateurs.

Des grandes chaînes disposent aussi d’algorithmes pour moduler leurs prix en fonction du code postal des consommateurs. Cela permet d’augmenter le prix dans les secteurs dépourvus de commerces similaires et de le réduire là où les consommateurs pourraient être tentés de se tourner vers la concurrence.

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