La cour ordonne à un hôpital de soigner deux malades
Une radio-oncologue et deux de ses patientes ont obtenu hier une injonction provisoire afin de forcer l'hôpital Maisonneuve-Rosemont à lever les quotas qui empêchent le médecin en question de traiter ses patientes.
La docteure Monique Lessard avait tenté d'obtenir une place en radiothérapie pour traiter ses deux patientes, Johanne Demers et Lison Bertrand, toutes deux atteintes de cancers du sein.Or, en vertu d'un nouveau système de quotas instauré le 15 juin dernier, la docteure Lessard s'est fait dire qu'elle ne pourrait traiter ces deux patientes parce qu'elle avait atteint son quota aux dates demandées, et ce, même si les plateaux techniques étaient disponibles.
Dans leur requête, la docteure Lessard et ses deux patientes font valoir que les règles de quotas entraînent des délais additionnels qui portent atteinte au droit à la vie, à la sécurité et à l'intégrité des demanderesses.
De plus, comme il aurait pu être possible pour les patientes d'obtenir un traitement avec un autre médecin, elles affirment que leur droit à être traité par le médecin de leur choix est également en jeu.
Le juge Louis Lacoursière, de la Cour supérieure du Québec, a ordonné à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont de permettre au docteure Lessard de traiter les deux patientes au moment requis.
L'injonction n'est cependant que provisoire, en attendant l'audition d'une requête en injonction interlocutoire la semaine prochaine.
Cette dernière, si elle était accordée, garantirait aux patientes d'être traitées pendant que les parties débattraient des questions de fond dans le cadre d'une demande d'injonction permanente.