La pluie favoriserait le virus du Nil
Les épisodes de pluie intense des dernières semaines ont contribué à la prolifération des moustiques dans la région montréalaise, ce qui pourrait augmenter le risque de propagation du virus du Nil occidental (VNO), a indiqué un chercheur qui travaille dans le cadre du programme de prévention du VNO au Québec.
«Plus le nombre de moustiques augmente, plus le risque de propagation du VNO augmente, c'est mathématique», a déclaré hier Mario Boisvert, qui surveille les populations de moustiques pour le ministère québécois de la Santé.Le chercheur affirme que les deux épisodes de fortes pluies qui se sont produits fin juin et début juillet dans la région de Montréal ont fourni aux maringouins l'humidité qui favorise leur reproduction.
Mais selon M. Boisvert, responsable des recherches entomologiques à la Société de protection des forêts contre les insectes et les maladies (SOPFIM), cette augmentation ne devrait pas être une source d'inquiétude pour la population.
Les mêmes pluies diluviennes qui ont multiplié le nombre de moustiques dans la région de Montréal, reconnue pour être le foyer du virus au Québec, ont aussi détruit les larves de l'espèce, principale responsable de la transmission du virus.
«Cette espèce pond ses larves dans les égouts pluviaux, qui ont été complètement lessivés par les dernières pluies», a-t-il dit.
Le chercheur a récemment constaté une augmentation du nombre de moustiques dans la région montréalaise mais ne peut pas quantifier précisément cette hausse car elle varie selon les secteurs.
Dans certains pièges à moustiques, qui servent à suivre la progression du virus, il a compté jusqu'à 10 000 de ces insectes piqueurs alors qu'il était plutôt habitué à en retrouver 200 ou 300.
Selon le ministère québécois de la Santé, le virus n'a jusqu'ici été détecté dans aucun groupe de moustiques, qui constituent le principal vecteur de transmission. Deux oiseaux infectés par le VNO ont toutefois été retrouvés dans la région des Laurentides.