Bien des candidates à la profession infirmière ont échoué à l’examen de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) de mars dernier. Le taux de réussite chez celles qui l’effectuaient pour la première fois est de 53,3 %, un score à peine plus élevé que celui de la séance de septembre (51,4 %). Il atteint 37 % chez les personnes diplômées à l’extérieur du Canada.

Dans un récent rapport d’enquête, le commissaire à l’admission aux professions, M^e André Gariépy, a conclu que l’examen de l’OIIQ tenu le 26 septembre 2022 comportait « des failles et des fragilités ». Selon lui, la fiabilité de l’examen était « faible » et sa validité, « affectée ». Un expert ayant contribué à l’enquête a relevé des « problèmes importants » dans la formulation des questions.

À la suite de ce rapport, l’OIIQ a annoncé jeudi dernier qu’il aurait à l’avenir recours à l’examen du National Council on Measurement in Education (NCLEX-RN), un outil d’évaluation des compétences des futures infirmières utilisé dans les autres provinces canadiennes et aux États-Unis. Il doit obtenir le feu vert de l’Office des professions du Québec pour pouvoir l’utiliser dès 2024, comme il le souhaite.

Lors d’un point de presse tenu la semaine dernière, le président de l’OIIQ, Luc Mathieu, a reconnu que l’examen de l’Ordre était « perfectible ». Il a souligné que des travaux avaient été amorcés à ce sujet en 2021, soit bien avant l’enquête du commissaire, dans le but de rendre l’examen « plus robuste sur certaines dimensions ».

L’OIIQ estime que la pandémie de COVID-19 a joué un rôle dans le taux d’échec élevé des candidates à la profession lors de l’examen de septembre. « Les milieux cliniques étaient sous pression durant la pandémie. La supervision [des étudiants] a été déficiente à certains niveaux », avait affirmé Luc Mathieu.

Selon l’Ordre, sur les 475 candidates en échec en septembre qui se sont inscrites à l’examen de reprise de mars 2023, 70 % ont réussi l’épreuve.