La Fondation Rêves d’enfants souffle ses 40 bougies

Jean Décary
Collaboration spéciale
Pour marquer ses 40 ans, la Fondation a fait illuminer en bleu, à la fin du mois d’avril, de nombreux monuments au pays, dont la Grande Roue de Montréal.
Photo: Fondation Rêves d'enfants Pour marquer ses 40 ans, la Fondation a fait illuminer en bleu, à la fin du mois d’avril, de nombreux monuments au pays, dont la Grande Roue de Montréal.

Ce texte fait partie du cahier spécial Philanthropie

Depuis 1983, elle a réalisé les rêves de plus de 37 000 enfants canadiens atteints d’une maladie grave.

Si la Fondation Rêves d’enfants se dit fière du chemin parcouru, ses artisans ont déjà les yeux et le coeur tournés vers l’avenir : juste cette année, au Québec, l’équipe souhaite exaucer plus de 500 rêves.

Inspirés par ce qui avait été réalisé aux États-Unis dès 1980, Nigel Brown et Robb Lucy, tous deux originaires de Colombie-Britannique, ont fondé en 1983 la première section canadienne. « Par la suite, un premier bureau au Québec sera ouvert en 2001 et, en 2019, la Fondation Rêves d’enfants sera officiellement fusionnée avec celle de Make-A-Wish », explique en entrevue Alexis Gaiptman, vice-présidente au Québec de la Fondation.

Pour marquer ses 40 ans, la Fondation a fait illuminer en bleu, à la fin de mois d’avril, de nombreux monuments au pays, dont, au Québec, le Parc olympique, la Grande Roue de Montréal et le Château Frontenac. Le bleu se voulait un clin d’oeil aux couleurs de la Fondation, mais aussi à l’un des premiers voeux exaucés pour un enfant québécois qui avait rêvé d’aller à la rencontre d’une espèce rare de papillon bleu, dont fut notamment tiré un film sorti en 2004.

Alexis Gaiptman est fière des réalisations passées de la Fondation, qui a exaucé l’an dernier plus de 1000 rêves au Canada, dont 134 au Québec. La vice-présidente au Québec est toutefois résolument tournée vers l’avenir : « L’idée, c’est de se donner les moyens de continuer à réaliser le plus de rêves possible. »

Des rêves qui varient d’un enfant à l’autre

La vice-présidente évoque le nouveau partenariat de cinq ans avec la compagnie d’assurances Croix Bleue qui va assurer la poursuite de leurs activités. « Elle fournit une assurance voyage complète aux enfants et à leur famille. Cela tombe à point nommé avec la reprise des voyages internationaux, qui avaient été suspendus en raison de la pandémie. » Elle signale que plus de 70 % des voeux comprennent un voyage sur la scène provinciale, nationale ou internationale. « Ce partenariat est essentiel, car la magie d’un rêve est d’offrir des moments libres de tout tracas aux enfants et à leur famille. Nous voulons donner aux enfants de l’espoir, du courage et une certaine paix d’esprit. En somme, leur permettre d’être des enfants. »

Les rêves varient d’un enfant à l’autre. « Celui à Disneyland est très populaire, mais il y a d’autres destinations. Il y a des voyages thématiques, comme aller voir une équipe sportive ou rencontrer une célébrité. D’autres enfants veulent plutôt des objets : une bicyclette, par exemple », explique-t-elle.

Pour exaucer ces rêves, la Fondation s’est fixé comme objectif d’amasser plus de 100 millions de dollars de fonds d’ici 2025 afin de pouvoir réaliser plus de 6000 souhaits. Pour y parvenir, elle compte sur toutes sortes d’activités de collecte de fonds. « Nous sommes très fiers, car le plus gros événement de la fondation a lieu au Québec. Il s’agit des 48 heures de vélo qui aura lieu en septembre prochain à Mirabel. L’an dernier, nous avions amassé plus de deux millions de dollars. »

La vice-présidente au Québec rappelle que la fondation a récemment lancé une campagne qui s’intitule Unies pour les rêves et qui s’adresse tout spécialement aux femmes. « C’est une campagne pancanadienne durant laquelle 100 femmes ambassadrices devront amasser 10 000 $ chacune pour un total d’un million de dollars. »

David Marenger et le morpho bleu

Ayant reçu à tout juste six ans un diagnostic de cancer du cerveau, David Marenger est contraint en 1987 de se déplacer en fauteuil roulant. Ses parents se tournent alors vers la Fondation Rêves d’enfants. Il est dans les tout premiers candidats. Son souhait le plus cher : aller à la rencontre du morpho bleu, un papillon que l’on trouve notamment au Mexique. Il reviendra transformé de son périple dans la jungle. « Ça m’a marqué. C’était mon premier voyage. Quand je voyais un papillon, c’était ma motivation pour réapprendre à marcher », dit-il. Aujourd’hui, David est en pleine santé, en rémission complète, et il est bien décidé à redonner aux autres ce qu’il a reçu. Il participe à lever des fonds pour toutes sortes de causes. « Je suis conscient de la chance que j’ai eue et je souhaite faire changer les choses. » Il a une collection de plus de 800 papillons et fait également l’élevage de monarques. « J’étais passionné de papillons, et je le suis toujours », dit celui qui relate ses activités sur son site Internet. Il donne régulièrement des conférences sur la motivation dans des écoles, des CPE et des résidences pour personnes âgées.

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.



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