Dubé lève des obstacles pour attirer les médecins de famille en région

Le ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, a décidé de lever certains des obstacles liés au mode de répartition des postes de médecins de famille au Québec. Une décision qui, espère-t-il, permettra d’attirer davantage de médecins de famille en région.
Lorsqu’ils commencent leur carrière, les médecins de famille se font attribuer une « activité médicale particulière » (AMP) en plus de leur travail principal. Ils devront consacrer quelques heures par semaine à l’urgence, dans un CHSLD ou ailleurs, en fonction des besoins locaux.
Pour les jeunes médecins, c’était une source de mécontentement notable puisqu’ils héritaient parfois d’AMP qui ne les intéressaient pas ou dans lesquelles ils se sentaient moins compétents.
Afin de répondre à leurs demandes, le ministre Dubé va faire en sorte qu’ils puissent savoir, à l’avance, quelle AMP leur sera attribuée s’ils postulent dans une région donnée, a appris Le Devoir.
En mars dernier, des associations représentant la relève en médecine familiale avaient indiqué que les contraintes liées aux AMP minaient beaucoup l’attrait de leur profession.
Il leur faudra toutefois attendre la prochaine période de recrutement, qui débutera à l’automne 2023, pour voir ces changements entrer en vigueur.
Au Québec, les postes en médecine familiale sont distribués par l’entremise des plans régionaux d’effectifs médicaux (PREM), un système qui a été mis sur pied au début des années 2000 pour faire en sorte que les régions aient toutes des médecins en nombre suffisant.
Pas moins de 412 nouveaux PREM ont été octroyés en médecine de famille à travers le Québec en 2023, dont un nombre déterminé pour chaque région : 85 pour Montréal, 21 à Laval, etc. Or, de plus en plus d’étudiants boudent ces postes, et la médecine familiale en général. Ces deux dernières années, 140 de ces postes n’ont pas été pourvus au Québec. Pendant ce temps, le nombre de patients en attente d’un médecin de famille a dépassé les 800 000 personnes, soit 11 % de la population québécoise.
Christian Dubé doit aussi annoncer que les autorités régionales en santé auront davantage leur mot à dire sur la répartition des médecins sur leur territoire. Ainsi, à partir du moment où le nombre de postes aura été réparti entre régions, les départements régionaux de médecine générale pourront distribuer les postes en fonction des priorités qu’ils auront déterminées.