Omicron s’avère plus virulent chez les enfants

Omicron n’attaque pas les adultes et les enfants de la même manière. La principale souche du virus de la COVID-19 qui circule dans le monde se révèle plus virulente que les précédentes chez les plus jeunes, dévoile une étude canadienne sur le sujet.
« Omicron n’a pas entraîné plus de décès ou d’hospitalisations, mais a entraîné plus de besoins d’investigations, plus de radiographies, plus de besoins de médicaments comme le corticostéroïde, plus d’hydratation », expose l’un des auteurs de l’étude, Simon Berthelot, spécialiste et chercheur en médecine d’urgence au Centre hospitalier de l’Université Laval (CHUL).
En données
Ce variant dominant a été décrit comme « relativement moins dangereux » que ses prédécesseurs. Cette conclusion ne s’applique pas aux enfants, note le chercheur : « Les enfants ne sont pas de petits adultes à qui on peut appliquer sans discernement ce que la recherche démontre pour des groupes de personnes plus âgées. »
La souche originelle, le variant Alpha et le variant Delta provoquaient chez eux des symptômes semblables au rhume, explique le Dr Berthelot. Le nez, la gorge et tout « l’appareil respiratoire haut » étaient alors surtout ciblés par le virus.
Omicron, lui, s’attaque plus profondément au corps. Des douleurs au niveau des bronches et des poumons, de la toux, de la fièvre et des essoufflements s’observent davantage chez les enfants depuis que ce variant domine les infections à la COVID-19.
Quelque 1440 patients admis dans 14 urgences pédiatriques au Canada ont été sondés afin d’obtenir ces données. Près de 85 % des jeunes consultés n’étaient pas vaccinés au moment de la recherche.
Les réadmissions aux urgences ont atteint 19 % pour les enfants infectés par le variant Omicron, contre 17 % et 10 % respectivement pour ceux infectés par les variants Alpha et Delta. Par contre, le pourcentage de cas ayant nécessité un transfert aux soins intensifs est demeuré stable, quel que soit le variant en cause.
Somme toute, Omicron reste en général bénin pour les enfants. Aucun décès n’a été attribué à ce virus dans l’étude, et une seule personne a été admise aux soins intensifs parmi les 468 patients touchés par Omicron.
Les parents devraient surveiller les mêmes symptômes qu’auparavant pour déterminer le besoin de consulter un médecin, dit le Dr Berthelot. « Est-ce que mon enfant est capable de boire ? Est-ce qu’il se sent bien ? Est-ce qu’il joue ? Après avoir baissé la température avec Tylenol, Advil, se sent-il bien ? »
Une version précédente de ce texte, qui indiquait que l'étude sur les impacts des différents variants sur les enfants était d'origine québécoise, a été corrigée.