Québec lance un nouveau programme d’accompagnement pour les diabétiques

Dès cet automne, quelque 8500  diabétiques de type 1 et 2 pourront avoir accès à un nouveau programme d’accompagnement qui les aidera à mieux gérer leur maladie.
iStock Dès cet automne, quelque 8500 diabétiques de type 1 et 2 pourront avoir accès à un nouveau programme d’accompagnement qui les aidera à mieux gérer leur maladie.

Les personnes vivant avec le diabète qui sont sans médecin de famille ou endocrinologue pourront bientôt avoir accès à un nouveau programme d’accompagnement qui les aidera à gérer leur maladie. Le gouvernement québécois vient d’accorder 2 millions de dollars à Diabète Québec afin qu’il lance une initiative offrant des conseils et des soins à distance.

Diabète Québec estime que des dizaines de milliers de Québécois souffrant de diabète de type 2 seraient actuellement sans médecin de famille. L’organisme leur offrira de l’aide dès cet automne, le temps qu’ils soient pris en charge par une équipe de soins.

« L’idée, c’est d’avoir un programme qui permette à ces gens d’avoir la formation minimale par rapport aux mesures de mode de vie, de nutrition, d’activité physique et, éventuellement, de surveiller les glycémies », dit le Dr Rémi Rabasa-Lhoret, président du conseil professionnel de Diabète Québec et vice-président, clinique et recherche clinique à l'Institut de recherches cliniques de Montréal. Le suivi sera de quelques mois. Les patients auront accès à des ressources en ligne (des modules d’autoformation, par exemple) et pourront parler à des professionnels, comme une infirmière, une nutritionniste ou un kinésiologue.

Les diabétiques de type 1 qui n’ont pas de médecin endocrinologue pourront bénéficier du programme dès cet été. Selon Diabète Québec, les régions de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, de la Côte-Nord et du Témiscamingue ne comptent pas de spécialiste de ce type sur leur territoire. « Au moins 1000 patients avec le diabète de type 1 n’ont accès à aucun service spécialisé dans ces régions », affirme le Dr Rabasa-Lhoret.

Ces Québécois doivent être suivis par des médecins de famille sur place — « qui font du mieux qu’ils peuvent », précise le Dr Rabasa-Lhoret — ou par des endocrinologues à distance. Certains patients provenant des îles de la Madeleine sont contraints de se déplacer à Québec pour consulter un spécialiste. « Le gouvernement leur paye le vol en avion et l’hôtel », dit le médecin.

Grâce au nouveau programme, ces patients auront aussi droit, au besoin, à un suivi de la part d’un endocrinologue en attendant d’avoir le leur. Cela réduira les frais de l’État et la charge des médecins de première ligne, pense Diabète Québec. Le Dr Rabasa-Lhoret ajoute que des étudiants en soins infirmiers et en nutrition de l’Université de Montréal effectueront des stages au sein du programme.

Quelque 8500 diabétiques de type 1 et 2 pourront prendre part au programme chaque année. Les patients intéressés devront manifester leur intérêt à Diabète Québec, qui procédera à une sélection. Le gouvernement espère, grâce à cette initiative, pouvoir réduire les visites à l’urgence liées aux complications du diabète.



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