La Santé publique anticipe une vague de COVID-19 à la rentrée

La septième vague de COVID-19 s’essouffle au Québec, mais la Santé publique garde déjà un oeil sur la rentrée et sur une remontée des cas. Une nouvelle campagne de vaccination se met en branle.
« Un peu partout dans le monde, il y a une baisse. Nous, on est dans ce même mouvement », a résumé jeudi le directeur national de santé publique, le Dr Luc Boileau, lors d’un point de presse.
Québec rapportait en effet le même jour que les hôpitaux de la province comptaient 2136 patients atteints de la COVID-19, dont 725 hospitalisés en raison de la maladie en tant que telle, soit une diminution de 10 par rapport àmercredi. Soixante-sept personnes atteintes de la COVID-19 étaient aux soins intensifs, le même nombre que la veille, dont 31 en raison de la maladie.
Les autorités prévoient une nouvelle hausse des cas « au cours des prochaines semaines », selon le Dr Boileau. Il faudra par contre attendre « une semaine ou deux » avant de pouvoir estimer l’amplitude de cette nouvelle vague.
« La vague que nous venons d’avoir et dans laquelle nous sommes toujours, la 7e vague, n’a pas épuisé toutes ses capacités de donner encore plus de transmissions. On a encore beaucoup de cas tous les jours. Plus cette vague aura été importante, plus il est probable que la prochaine le soit moins », a indiqué le directeur national de santé publique.
Le vaccin comme seule arme
Aucune nouvelle règle sanitaire n’est envisagée par les autorités pour l’instant. Le Dr Boileau n’a pas non plus soufflé mot sur l’amélioration de la ventilation dans les édifices publics pour limiter la transmission.
Ce sont surtout les équipes de vaccination qui se retrousseront les manches. Elles commenceront dès le 15 août une tournée de vaccination dans les CHSLD et les résidences privées pour aînés (RPA) pour offrir une dose de rappel aux plus vulnérables. Ces personnes n’auront pas à prendre rendez-vous. Les équipes se déplaceront dans les milieux de vie pour donner le vaccin.
Toute la population est d’ailleurs appelée à accroître son immunité par une dose de rappel. « Ça fait combien de temps que vous avez eu votre dose ? Ça fait cinq ou six mois ? C’est le temps de venir en chercher une autre. C’est comme ça qu’il faut réfléchir », a précisé le Dr Boileau.
Un nouveau vaccin dit « bivalent », adapté aux nouveaux variants du coronavirus, est attendu cet automne. Aucune date de commercialisation n’a été communiquée par les entreprises pharmaceutiques.
L’INSPQ soutient d’ailleurs dans son dernier bulletin d’information qu’« il ne faudrait pas que l’attente d’un vaccin bivalent retarde indûment le début de l’opération de vaccination prévue dans les CHSLD, les RPA et les autres milieux collectifs comportant une proportion élevée de personnes aînées et vulnérables, où le risque d’éclosion et d’infection grave est très élevé ».
Pas moins de 5049 travailleurs de la santé sont absents en ce moment pour des raisons liées à la COVID-19, comme un retrait préventif ou un isolement.
Après une augmentation de 18 décès aujourd’hui, le bilan total de ceux-ci s’élève à 16 010.
La variole simienne dans la miredes vaccinateurs
Le nombre de Québécois infectés par la variole simienne « continue de monter, mais lentement », selon le Dr Luc Boileau. « Ça nous invite à agir. […] Si on n’agit pas, on pourrait être confronté à [une accélération des contaminations]. » Ainsi, tous les hommes du Québec qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes peuvent désormais avoir accès au vaccin contre cette maladie. Une étude récente de la revue scientifique New England Journal of Medicine confirme que dans 95 % des cas la maladie a été transmise lors d’un contact sexuel et que 98 % des personnes touchées étaient des hommes gais ou bisexuels. La maladie peut se transmettre par des gouttelettes respiratoires, des liquides corporels ou un contact avec une lésion.