Le PQ veut faire des CLSC « la porte d’entrée du réseau de la santé »

Le Parti québécois (PQ) a présenté lundi, en vue des prochaines élections, son plan pour « redresser le réseau de la santé », qui mise entre autres sur la transformation des CLSC en « vraies cliniques de proximité » et sur davantage de soins à domicile.
Au total, la somme de ce plan s’élèverait à 7 milliards de dollars, dont la moitié proviendrait de nouveaux investissements. L’une des mesures phares consiste à faire des CLSC la « porte d’entrée du réseau de la santé ». « On va pouvoir accueillir les gens, que ce soit pour des urgences mineures, mais aussi pour des problèmes de santé mentale », a expliqué le député Joël Arseneau, porte-parole du PQ en matière de santé, en point de presse. Un service de psychothérapie universel serait aussi mis sur pied.
Le PQ s’engage à « au moins tripler » le nombre d’heures offertes en soins à domicile s’il est porté au pouvoir, a dit le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon. Selon Joël Arseneau, il « est toujours plus rentable pour l’État et beaucoup plus intéressant pour l’usager d’avoir des services à la maison ».
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En plus des aînés, l’accès aux soins à domicile vise notamment les personnes en perte d’autonomie, ainsi que celles vivant avec un handicap, une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme.
Faire du réseau public « le meilleur employeur »
Le PQ souhaite aussi faire du réseau public « le meilleur employeur du Québec », notamment en abolissant le « temps supplémentaire obligatoire » (TSO).
L’une des mesures proposées afin de désengorger le réseau public est de permettre aux professionnels de la santé de poser des actes médicaux réservés aux médecins. « [Ces professionnels] sont des gens extrêmement compétents qui sont coincés dans une espèce de cercle vicieux où ils sont toujours dépendants du médecin, ce qui ralentit les procédures de prise en charge », a fait valoir Camille Pellerin-Forget, physiothérapeute au CISSS de l’Outaouais.
Le recours aux agences de placement privées serait aussi aboli. « Comment peut-on redresser le système public de santé en investissant dans des agences de placement qui viennent vampiriser le système ? » a demandé M. Arseneau.
Le Parti québécois a fait son annonce en compagnie de trois candidats issus du réseau de la santé. Il s’agit de Camille Pellerin-Forget, du Dr Lucien Rodrigue, urgentiste à l’Hôtel-Dieu de Québec, et de Sylvie Tanguay, infirmière-chef adjointe en pédiatrie au CIUSSS de l’Estrie-CHUS.