Un nouveau traitement préventif contre la COVID-19

Le nouveau traitement prophylactique Evusheld pour prévenir une infection grave à la COVID-19 chez les personnes à haut risque de complications est désormais disponible gratuitement au Québec.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux a annoncé lundi que 6465 doses de ce nouvel anticorps monoclonal, mis au point par le fabricant AstraZeneca, sont dorénavant accessibles à des catégories bien précises de personnes.
Le traitement préventif, et non curatif comme le Paxlovid, vise à renforcer le système immunitaire des personnes chez qui le vaccin s’avère moins efficace pour développer une immunité contre la COVID ou chez les patients présentant des facteurs de risque.
Ce traitement de deux anticorps combinés, qui consiste en deux injections intramusculaires dans les muscles fessiers, assure une protection accrue d’au moins six mois aux personnes à risque de développer une forme grave de la maladie. Un médecin, une infirmière ou un pharmacien peut évaluer si un patient requiert ce traitement, qui sera ensuite administré par une infirmière en pharmacie, en clinique médicale ou dans un établissement de santé.
Seuls les patients gravement immunodéprimés y auront accès, peu importe leur statut vaccinal. Notamment ceux dont les défenses naturelles sont affaiblies à la suite d’une greffe d’organe, de traitements actifs contre le cancer ou la prise de cortisone à forte dose et d’autres agents utilisés pour traiter les maladies rhumatologiques.
Le traitement, approuvé par Santé Canada le 14 avril, avait reçu une autorisation d’urgence de la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis en décembre 2021.
Après l’arrivée d’Omicron, le fabricant a adapté en février dernier le dosage initial prévu pour rendre ce traitement plus efficace contre Omicron, notamment contre le sous-variant BA.2.
Selon les plus récentes études publiées, ce traitement a permis de réduire de 77 % le risque d’infection symptomatique et d’éviter les décès chez les patients l’ayant reçu (3441) pendant au moins 6 mois, alors que 2 décès et 5 infections graves ou critiques ont été recensés dans le groupe placebo (1731).