Les Forces armées aideront à la vaccination au Québec

Les militaires pourront remplir des tâches logistiques comme l’accueil des visiteurs et la désinfection des surfaces.
Photo: Graham Hughes La Presse canadienne Les militaires pourront remplir des tâches logistiques comme l’accueil des visiteurs et la désinfection des surfaces.

Même si le ministre canadien de la Sécurité publique, Bill Blair, a annoncé lundi matin sur Twitter que « le personnel des Forces armées canadiennes commencera son déploiement aujourd’hui afin de soutenir la campagne de vaccination » du Québec, les troupes ne s’y attelleront vraiment que dans quelques jours.

« Nos équipes de reconnaissances effectuent une évaluation de la situation actuelle afin d’identifier les besoins spécifiques. Lorsque les reconnaissances seront complétées, nous serons en mesure de déployer le nombre approprié de militaires aux endroits ciblés par la province », a précisé le ministère de la Défense par courriel.

Les séances de familiarisation pour les militaires qui seront affectés à la campagne de vaccination pourraient commencer « dès demain », soit mardi. Ils pourront remplir des tâches logistiques comme l’accueil des visiteurs et la désinfection des surfaces.

Le ministère de la Santé et des services sociaux a confirmé par courriel lundi après-midi que « nous travaillons présentement en collaboration avec les Forces armées canadiennes à une évaluation du déploiement [nombre, sites, etc.]. Les sites de vaccination retenus et les dates de déploiement seront déterminés une fois cette évaluation complétée. »

Le son de cloche est le même du côté du cabinet de la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique du Québec, Geneviève Guilbault. Par écrit, on a indiqué être « confiants que le personnel des Forces armées pourra aider nos opérations de vaccination dans les prochains jours ».

Le grand retour des militaires

 

Le 21 décembre, la vice-première ministre Guilbault avait annoncé sur Twitter avoir « officiellement demandé au gouvernement fédéral l’assistance des [Forces canadiennes] » pour « contribuer à la vaccination de masse », ce à quoi le ministre Blair avait répondu qu’Ottawa travaillerait avec Québec en ce sens.

Durant la première vague de la pandémie, plus d’un millier de membres des Forces armées avaient été déployés dans les CHSLD de la province, devenus des hécatombes à cause de la propagation du virus et du manque de personnel, alors que de nombreux travailleurs de la santé tombaient malades.

Durant l’enquête de la coroner Géhane Kamel sur la COVID-19 en CHSLD, plusieurs témoins ont affirmé que l’arrivée des militaires avait représenté une grande bouffée d’air frais pour les travailleurs à bout de souffle.

Vacances et temps partiel

 

Pendant ce temps, plusieurs établissements de santé se préparent à suspendre certaines dispositions des conventions collectives afin de ne pas être engloutis par la vague Omicron.

« De nombreux établissements ont déposé des plans en vertu de [l’arrêté] 2020-007 », a confirmé lundi le MSSS par écrit.

Cette disposition a été créée en mars 2020 par la ministre de la Santé de l’époque, Danielle McCann, peu après que l’urgence sanitaire a été déclarée. Elle permet entre autres « l’annulation des vacances », « un déplacement temporaire » d’employés à des tâches qui ne sont pas les leurs, d’allonger la journée de travail à 12 heures et de donner aux employés à temps partiel une semaine de travail « équivalente au nombre d’heures d’une personne salariée à temps complet ».

Le MSSS n’a pas précisé quels établissements sont concernés ni quels articles seront utilisés, mais a tenu à rappeler que cet arrêté « est une mesure de dernier recours, dans des endroits très critiques qui ont un niveau de délestage élevé ».

Les hôpitaux des régions de Montréal et de la Capitale-Nationale sont particulièrement affectés par la vague Omicron, a-t-on mentionné.

 

Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses Facebook et La Presse canadienne pour les nouvelles.

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