Pas de temps supplémentaires pour plusieurs travailleurs de la santé cette fin de semaine

Plusieurs travailleurs de la santé d’une douzaine de régions du Québec n’ont pas fait de temps supplémentaire obligatoire (TSO) cette fin de semaine, et le fait que cela n’aurait pas causé de bris de service est une preuve que « lorsqu’on veut, on peut », estime la FIQ.
« Ça prouve que lorsqu’il y a du travail fait en amont, ça aide, lance Patrick Guay, vice-président aux relations de travail de la FIQ. Il n’y a eu aucun bris de service, donc c’est la preuve que ça fonctionne ».
Le syndicat avait initié un mouvement encourageant ses membres à refuser le TSO ce samedi et dimanche, jusqu’à 23 h 59. Lorsque Le Devoir a contacté le représentant de la FIQ dimanche après-midi, seulement une cinquantaine de personnes avaient fait du TSO à l’échelle de la province. « Habituellement c’est le nombre que nous avons dans un seul établissement pendant une fin de semaine », souligne Patrick Guay.
Il précise que, pour l’instant, le tribunal administratif du travail n’est pas intervenu.
Plusieurs employeurs ont collaboré avec les syndicats locaux, rapporte la FIQ. Des plans de contingence ont été enclenchés pour, par exemple, changer l’organisation du travail ou revoir à la hausse les ratios. « Sur un étage, au lieu d’avoir quatre infirmières, ils vont mettre trois infirmières et une infirmière auxiliaire, décrit Patrick Guay. Mais les plans de contingence ne devraient pas être la norme, tout comme le TSO ».
La FIQ a par ailleurs envoyé une mise en demeure vendredi pour obliger le ministre de la Santé, Christian Dubé, à mettre fin à « l’utilisation abusive » du TSO d’ici le 15 novembre.
Le ministre a de son côté assuré vouloir éliminer le TSO, mais a soutenu en mêlée de presse vendredi qu’une des solutions pour y arriver serait de recruter du personnel.
« C’est un pas dans la bonne direction qu’il le dise, reconnaît Patrick Guay. Mais on veut un engagement ferme du ministre que le TSO ne sera plus un mode de gestion ».