Des syndicats veulent une fin de semaine sans temps supplémentaire obligatoire

Différents syndicats affiliés à la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) encouragent leurs membres à refuser le temps supplémentaire obligatoire (TSO) durant la fin de semaine.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Différents syndicats affiliés à la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) encouragent leurs membres à refuser le temps supplémentaire obligatoire (TSO) durant la fin de semaine.

Différents syndicats affiliés à la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) encouragent leurs membres à refuser le temps supplémentaire obligatoire (TSO) durant la fin de semaine.

Les syndicats demandent aussi aux gestionnaires du réseau de la santé de ne pas imposer des quarts de travail supplémentaires samedi et dimanche.

 

« Si les gestionnaires ne comprennent pas cet ultime appel au secours, les professionnelles en soins refuseront toute obligation de travail en temps supplémentaire qui mettrait leur santé ou celle des patients en danger, le tout en respect de leurs capacités physiques et psychiques d’exercer », a indiqué la présidente du Syndicat interprofessionnel du CHU de Québec (SICHU-FIQ), Nancy Hogan, vendredi dans un communiqué.

Cette action s’inscrit dans une campagne de mobilisation de la FIQ sous le thème « Le TSO, c’est un assassinat professionnel », qui se tiendra au cours des prochains jours.

Le recours répétitif au TSO est considéré par les syndicats comme « un mode de gestion abusif » et une pratique qui « anéantit toutes les chances de recruter les milliers de professionnelles en soins ».

Bien que Québec promet de verser des primes de plusieurs milliers de dollars pour ramener des infirmières et permettre des horaires plus stables, les organisations syndicales demandent d’endiguer le TSO à court terme.

« En gardant prisonnières de leur travail les professionnelles en soins, le TSO a une incidence sérieuse sur la vie personnelle et familiale de celles-ci. Voilà le message que nous voulons rappeler à l’employeur lors de cette fin de semaine », a souligné la présidente par intérim du Syndicat des professionnelles en soins de l’Outaouais, Karine D’Auteuil, par voie de communiqué.

Vendredi, la FIQ a envoyé une mise à demeure exhortant le ministre de la Santé, Christian Dubé, de mettre fin à « l’utilisation abusive » du TSO d’ici le 15 novembre.

M. Dubé a assuré vouloir éliminer le TSO, mais a soutenu en mêlée de presse vendredi, qu’une des solutions pour y arriver de recruter du personnel.

Selon lui, des gestionnaires doivent pour le moment réorganiser les services. Il appelle aussi chacune des parties concernées à « mettre de l’eau dans son vin » pour tenter de trouver d’autres solutions innovantes.

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