Montréal en zone orange: et maintenant?

Alors que Montréal vient de passer au palier d’alerte orange en raison de la récente augmentation des cas de COVID-19 dans la métropole, la directrice de la santé publique de la ville, Mylène Drouin, demande la collaboration de la population afin de faire face à ce qu’elle qualifie de « début de deuxième vague ».
« On voit clairement cette image de la courbe qui s’accélère, on est en train de le vivre actuellement », a-t-elle souligné lors d’une conférence de presse pour faire le point sur la situation, lundi matin.
Un total de 219 cas ont été signalés dimanche dans la ville. Mme Drouin a toutefois précisé qu’environ 50 % d’entre eux sont des personnes de 18 à 34 ans, pour qui les conséquences du virus sont généralement moins sévères.
Elle a également noté que Montréal compte actuellement 53 éclosions actives, dont 14 en milieu scolaire, mais que celles-ci sont bien maîtrisées.
La Dre Drouin a rappelé l’importance de respecter les règles dans le privé, aussi bien qu’en public, et de limiter les rassemblements intérieurs.
Le palier orange fait descendre de 10 à six — ou deux ménages — le nombre de personnes pouvant se rassembler dans une résidence.
« Si en fin de semaine, vous pensiez recevoir des amis qui ont tous des adresses différentes, ce n’est pas une bonne idée », a précisé la mairesse de Montréal, Valérie Plante, aussi présente à la conférence de presse tout comme la présidente-directrice générale du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’île-de-Montréal, Sonia Bélanger.
La Dre Drouin a indiqué surveiller aussi tout ce qui touche les sports d’équipe, où il y aurait eu « quelques petites éclosions ».
« On va faire des interventions ciblées pour voir si le milieu est une source de transmission », a-t-elle indiqué, ajoutant que pour ce qui est du transport en commun, on n’a signalé aucune éclosion.
La Dre Drouin a aussi précisé que les déplacements non essentiels doivent être limités de Montréal vers les autres régions et vice-versa. Elle note toutefois que les déplacements entre Montréal et les couronnes nord ou sud — qui sont toujours au palier jaune — sont permis pour se rendre au travail ou pour aller s’occuper d’un proche, par exemple.
Mme Drouin a également rappelé l’importance de collaborer avec la santé publique afin de permettre le dépistage des cas et le traçage des contacts. Elle a noté que sur 512 appels faits par la santé publique au cours de la fin de semaine, seul le tiers ont obtenu une réponse permettant de compléter l’enquête.