Une clinique de dépistage, place des Festivals à Montréal

Une clinique extérieure sans rendez-vous de dépistage de la COVID-19 ouvrira lundi à la Place des Festivals, à Montréal.
Photo: Valérian Mazataud Le Devoir Une clinique extérieure sans rendez-vous de dépistage de la COVID-19 ouvrira lundi à la Place des Festivals, à Montréal.

Une clinique de dépistage de la COVID-19 sans rendez-vous sera déployée à compter de lundi matin au centre-ville de Montréal. Celle-ci sera destinée aux citoyens qui présentent des symptômes de la maladie, et ce, même s’ils n’ont pas parlé à une infirmière du 811 au préalable.

C’est ce qu’a fait savoir Geneviève Alary, l’infirmière responsable de la clinique désignée COVID-19 du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal en mêlée de presse, dimanche matin, devant la place des Festivals. Des tentes chauffées y ont déjà été érigées, au coin du boulevard de Maisonneuve et de la rue Saint-Urbain.

Mme Alary a toutefois insisté pour que les gens s’habillent en fonction de la température puisqu’ils pourraient devoir attendre à l’extérieur. La carte d’assurance-maladie sera obligatoire, avec la présentation de pièces d’identité.

Plus de 300 travailleurs de la santé seront sur place de 8 h à 20 h, sept jours sur sept, pour accueillir les patients qui s’y présenteront à pied ou en voiture. Il y aura 14 postes de triage et une trentaine de postes de dépistage. Les autorités de la santé publique s’attendent à effectuer entre 2000 et 2500 tests par jour.

Pour avoir accès à cette clinique sans rendez-vous, il faudra néanmoins respecter certains critères. Il faudra d’abord présenter l’un des symptômes de la COVID-19, soit de la fièvre, de la toux ou des difficultés respiratoires.

La personne devra aussi être revenue d’un voyage à l’étranger dans les 14 derniers jours ou avoir été en contact étroit avec un cas confirmé de la maladie ou avec un voyageur qui a des symptômes. Les personnes ne remplissant pas ces critères ne seront pas testées.

Cela dit, les critères d’admissibilité sont appelés à évoluer. Santé Montréal fera des mises à jour sur son site Web.

Rassemblements interdits

 

La Ville de Montréal a annoncé dimanche qu’elle fermait dès maintenant les modules et aires de jeu de tous ses arrondissements. Cette décision, annoncée par voie de communiqué, fait suite à celle d’interdire tout rassemblement intérieur et extérieur formulée la veille par Québec.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a d’ailleurs procédé à quelque 80 interventions pour dissiper les rassemblements sur son territoire, a fait savoir sa porte-parole Véronique Comtois, sans être en mesure de fournir plus de détails ni de plus récents chiffres – celui-ci date de samedi. 

Tard dimanche soir, l'institution a officiellement décrèté l’état d’urgence pour une période indéterminée, afin de permettre une « souplesse opérationnelle dans l’utilisation des ressources » selon André Durocher, inspecteur au cabinet du directeur du SPVM.

En vigueur à compter de lundi, l’état d’urgence permettra au service de police de réaffecter le personnel à l’endroit qui sera jugé nécessaire et modifier les horaires de travail, notamment.

Le SPVM ne dispose pour le moment pas de données exactes sur les interventions visant à dissiper des rassemblements, car il « priorise d’informer ses policiers des nouvelles mesures qui sont en place et de comment on va les appliquer », a expliqué sa porte-parole.

Lorsqu’ils sont appelés à intervenir dans de tels cas, les policiers tentent d’abord d’obtenir la collaboration des personnes et leur demandent de se disperser et de respecter les directives de la santé publique, a-t-elle insisté. Les personnes récalcitrantes « pourraient » s’exposer à une amende minimale de 1000 $, comme le prévoit la Loi sur la santé publique.

De son côté, le Service de police de la Ville de Québec est intervenu à une dizaine de reprises dans la nuit de samedi à dimanche afin de disperser des rassemblements.

Avec Le Devoir



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