Marguerite Blais appuie la lutte pour l’autonomie du CHU Sainte-Justine

Onze associations de parents, l’Association des pédiatres du Québec ainsi que l’ex-ministre libérale Marguerite Blais ont joint leurs voix hier à la coalition qui demande au gouvernement de redonner au CHU Sainte-Justine une gouvernance autonome.
« Je suis solidaire, car je considère que le CHU Sainte-Justine doit absolument conserver sa gouvernance locale et son conseil d’administration », a affirmé l’ancienne ministre des Aînés en entrevue. En conférence de presse peu avant, elle avait tenu et appuyé la déclaration des associations de parents contre la fusion avec le CHUM. « Le risque, c’est qu’en l’englobant dans le CHUM on mette de côté les priorités des enfants. Je pense que les décisions doivent venir de l’interne », a-t-elle poursuivi.
Les conseils d’administration du CHUM et du CHU Sainte-Justine ont été fusionnés en 2015. Les deux établissements sont dirigés par le Dr Fabrice Brunet.
Une lettre à tous les députés
Onze associations de parents ont tenu jeudi une rencontre dans l’auditorium même de l’hôpital pédiatrique. Elles ont dévoilé une déclaration commune, envoyée à tous les députés de l’Assemblée nationale ainsi qu’au premier ministre Philippe Couillard et au ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette.
Les signataires demandent de rétablir, « dans les meilleurs délais », « un conseil d’administration et une direction générale propres » à Sainte-Justine. Figurent parmi les signataires l’Association du Québec pour l’intégration sociale, Parents jusqu’au bout et la Société des enfants handicapés du Québec. Sur les réseaux sociaux, depuis quelques semaines, de nombreux parents dont les enfants ont reçu des soins au CHU Sainte-Justine ont publié des témoignages dans le cadre de la campagne de mobilisation.
L’Association des pédiatres du Québec a adopté la semaine dernière une résolution dans le même sens que les revendications des associations.
En ce qui concerne Marguerite Blais, qui dit ne plus être membre d’aucun parti politique, elle explique sa prise de position tant par son combat pour les proches aidants que par ses expériences personnelles.
Deux des enfants qu’elle a adoptés ont été suivis à Sainte-Justine, a-t-elle raconté en entrevue, dont un en psychiatrie. « Ça lui a donné des ailes », se souvient-elle. « De plus, je ne peux pas parler au nom des proches aidants et ignorer cette tranche de la société », a-t-elle expliqué.
Malgré la mobilisation qui s’intensifie, le gouvernement n’a montré aucun signe d’ouverture à revenir en arrière au cours des derniers mois. Québec estime entre autres que les services ne seront pas touchés et que le regroupement favorisera le transfert des patients vers la médecine adulte, à 18 ans.