Des hydrocarbures détectés dans un gaz anesthésiant dans quatre hôpitaux

Le ministère de la Santé du Québec a détecté des hydrocarbures liquides, dont du benzène, dans des cylindres de protoxyde d’azote, un gaz utilisé comme produit anesthésiant dans les hôpitaux.
La contamination a été constatée dans quatre établissements, à savoir l’hôpital du Sacré-Coeur de Montréal, le CHU de Québec-Université Laval, l’hôpital Hôtel-Dieu de Roberval et l’hôpital Hôtel-Dieu de Gaspé.
Le protoxyde d’azote, aussi appelé gaz hilarant, est principalement utilisé en pédiatrie comme produit anesthésiant, a précisé le ministère dans un avis qu’il a envoyé lundi. Dans l’envoi, le ministère a exhorté les établissements de santé à cesser d’utiliser ce gaz.
À l’hôpital Pierre-Boucher de Longueuil et à l’hôpital de Montréal pour enfants, des chirurgies ont été annulées, possiblement par mesure de précaution, selon Marie-Claude Lacasse, responsable des relations médias du ministère de la Santé. « Toutes les chirurgies annulées seront reprises d’ici la fin de la semaine », a-t-elle assuré.
Quant à la possibilité de rappeler des patients dont l’anesthésie aurait requis les bonbonnes problématiques, le ministère reste prudent. Le directeur national de Santé publique, Horacio Arruda, a demandé à l’Institut national de santé publique du Québec une analyse de la situation sur le plan toxicologique, a rappelé Mme Lacasse. « L’avis de l’INSPQ va être reçu demain et nous donnera un portrait des risques potentiels », a-t-elle déclaré.
L’exposition à des hydrocarbures est dangereuse si elle est longue et répétée, a-t-elle aussi ajouté. Le protoxyde d’azote est utilisé de 45 minutes à une heure lors des chirurgies, a aussi précisé la porte-parole.
Le ministère de la Santé du Québec a détecté des hydrocarbures liquides, dont du benzène, dans des cylindres de protoxyde d’azote.