Une ligne de dénonciation pour compiler les impacts

L’organisation syndicale affirme que les coupes entraînent un nombre croissant de situations inacceptables.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir L’organisation syndicale affirme que les coupes entraînent un nombre croissant de situations inacceptables.

La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) a lancé lundi une ligne téléphonique pour inviter la population à dénoncer les « situations inacceptables dans le réseau de la santé ».

L’organisation veut s’en servir comme moyen de pression dans le cadre de ses négociations avec le gouvernement. « Les médecins, c’est réglé, maintenant c’est notre tour », a fait valoir le porte-parole de la FIQ à Québec Jérôme Rousseau.

Les négociations entre le syndicat et le gouvernement du Québec sont en cours, mais « ça avance très lentement », précise-t-il.

Concernant les dénonciations, les représentants de la FIQ disent qu’il se vit « beaucoup de choses », mais que, trop souvent, les gens n’osent pas les dénoncer auprès des instances existantes, comme les comités de plaintes dans les hôpitaux.

Les coupes des derniers mois en santé mènent, disent-ils, à un nombre croissant de situations inacceptables. À la suite des compressions, le nombre de brancardiers à l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ) a été réduit et on a invité les patients à mettre des couches, donne comme exemple M. Rousseau.

De son côté, le personnel infirmier aurait peur de subir des représailles s’il se plaint. « Dernièrement, dans le Bas-du-Fleuve, une infirmière a été suspendue une semaine pour avoir aidé une famille à déposer une plainte. »

La ligne téléphonique sera en fonction au cours des trois prochaines semaines partout au Québec. La FIQ souligne toutefois qu’elle ne veut pas se substituer aux recours existants et que les gens doivent continuer de faire appel aux comités de plaintes au besoin.

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