Les ondes émises par les téléphones cellulaires sont inoffensives, dit un comité d’experts

Les téléphones cellulaires et autres dispositifs de communication sans fil émettent à des niveaux de puissance nettement sous les seuils fixés par le SC6.
Photo: Annik MH de Carufel - Le Devoir Les téléphones cellulaires et autres dispositifs de communication sans fil émettent à des niveaux de puissance nettement sous les seuils fixés par le SC6.

Les directives proposées par Santé Canada quant aux niveaux de radiofréquences pouvant être émis sans danger par les téléphones cellulaires et autres technologies de communication sans fil sont adéquates et permettent d’assurer une protection convenable de la population, conclut un rapport d’experts. Ces derniers recommandent toutefois de poursuivre activement les recherches visant à vérifier si une faible exposition aux radiofréquences peut participer à l’apparition du cancer. Ils soulignent également l’urgence d’éclaircir la question de l’hypersensibilité électromagnétique dont se plaignent plusieurs citoyens.

 

Santé Canada a promulgué en 1991 le code de sécurité 6 (SC6) qui établit des seuils d’exposition aux champs de radiofréquences — générés par les téléphones cellulaires, les bornes de réseau sans fil, les antennes de transmission radio, télé et de téléphonie cellulaire — à ne pas dépasser afin d’assurer la sécurité des travailleurs et de la population. Dans le but de mettre à jour son SC6, Santé Canada a demandé à la Société royale du Canada de mettre sur pied un comité d’experts, qui, à la lumière des plus récentes connaissances scientifiques, déterminera si les consignes actuelles du SC6 sont encore appropriées pour éviter tout effet néfaste sur la santé.

 

Or, aucune des études décrivant de possibles impacts négatifs des radiofréquences — sur le cancer, le cerveau, la fertilité, le coeur, voire les yeux — ne comportait de résultats clairs, convaincants, et ayant été confirmés dans plusieurs autres études indépendantes. Le comité en a donc conclu que l’exposition à des niveaux de champs de radiofréquence inférieurs aux limites recommandées par le SC6 n’est pas nocive pour la santé. Soit dit en passant, les téléphones cellulaires et autres dispositifs de communication sans fil émettent à des niveaux de puissance nettement sous les seuils fixés par le SC6.

 

Les auteurs du rapport soulignent en outre que leur conclusion est au diapason de celle de plusieurs organismes internationaux, comme l’Agence internationale pour la recherche sur le cancer.

Demeurer à l'affût

 

Le comité d’experts insiste toutefois sur l’importance de demeurer à l’affût des résultats que fourniront les multiples études qui sont en cours à travers le monde. Il préconise la poursuite par Santé Canada de recherches scientifiques visant à clarifier le possible lien entre les radiofréquences et le cancer. Il invite les autorités sanitaires à se pencher sur les cas d’hypersensibilité électrique, même s’il n’existe aucune preuve que les individus atteints de cette intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques perçoivent l’énergie des radiofréquences émises en deçà des limites prescrites par le SC6.

 

Ces conclusions ont grandement déçu le groupe Canadians for Safe Technology (C4ST), qui milite notamment pour la réduction, voire l’élimination des dispositifs de communication sans fil dans les écoles et autres lieux publics. Le C4ST doute de la complète impartialité des membres du comité d’experts qui a effectué la révision du SC6. Il s’inquiète aussi de l’effet cumulatif des multiples dispositifs sans fil auxquels les Canadiens sont exposés.

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