Le virus du Nil s’est fait plus discret cet été

Le virus du Nil occidental a reculé cet été. La santé publique a confirmé 28 cas à l’été 2013, contre 133 en 2012.

 

Le bilan préliminaire 2013 publié lundi révèle que parmi ces cas, 21 patients ont souffert d’une atteinte neurologique. Une personne est décédée, comparativement à six pour l’année précédente.

 

La saison 2013 a été plus courte : 8 semaines, contre 11 en 2012.

 

Même si la santé publique avait mis en place un plan d’action important au début de l’été, le Dr François Milord refuse d’établir un lien formel avec le recul du virus. « C’est une infection qui va jouer au yo-yo d’une année à l’autre », explique le médecin-conseil à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

 

Inquiètes de l’avancée du virus en 2012, les autorités avaient autorisé cette année l’épandage de larvicides dans les régions les plus touchées, comme Montréal, la Montérégie, Laval, Lanaudière et les Laurentides.

 

Plan d’action

 

L’hiver tue un grand nombre de moustiques porteurs du virus du Nil. Ce dernier doit donc profiter de conditions météo propices à la prolifération des moustiques chaque été pour reprendre le dessus. « Plus il fait chaud, plus ils se reproduisent », dit le Dr Milord.

 

Il ajoute que les oiseaux, nécessaires au cycle de vie du virus, peuvent aussi développer une immunité qui freine la propagation.

 

Selon le bilan provisoire de l’INSPQ, un mois d’août plus frais aurait contribué à limiter la propagation du virus.

 

La Santé publique pourrait revoir son plan d’action pour l’an prochain. « Il faut voir si les larvicides, assez dispendieux, sont un bon investissement ou s’il y a d’autres options possibles », dit le Dr Milord.

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