L'Épipen et le défibrillateur cardiaque à la portée de tous

«Toute personne» pourra administrer de l’adrénaline à l’aide d’un auto-injecteur — connu sous le nom d’Épipen — à une personne présentant les symptômes du choc anaphylactique.
Photo: iStock «Toute personne» pourra administrer de l’adrénaline à l’aide d’un auto-injecteur — connu sous le nom d’Épipen — à une personne présentant les symptômes du choc anaphylactique.

Il ne sera plus nécessaire de détenir une formation en premiers soins pour venir en aide à une personne souffrant d’une réaction allergique sévère ou d’une défaillance cardiaque.

En l’absence d’un premier répondant ou d’un ambulancier, «toute personne» pourra utiliser un défibrillateur externe pour procéder à une réanimation cardiorespiratoire sur un tiers en cas d’urgence. Même scénario du côté des victimes d’allergie: «toute personne» pourra administrer de l’adrénaline à l’aide d’un auto-injecteur — connu sous le nom d’Épipen — à une personne présentant les symptômes du choc anaphylactique.

Auparavant, poser ces gestes sans avoir suivi une formation préalable était considéré comme un acte médical illégal, ce qui donnait des maux de tête, entre autres, aux enseignants et aux moniteurs de camps appelés à réagir si un enfant réagit sévèrement à un aliment. Québec a publié ces modifications dans la Gazette officielle de mercredi.

Déjà, en 2006, Québec avait suspendu l’obligation de détenir une prescription pour se procurer un Épipen et élargit le nombre de premiers intervenants autorisés à réagir, moyennant une formation en secourisme reconnue.


La nouvelle réglementation entrera en vigueur 15 jours après sa publication, soit le 4 avril prochain.

«C’était urgent d’agir», dit Marie-Josée Bettez, présidente de Déjouer les allergies. «On ne pouvait pas faire dépendre la vie d’un enfant sur une formation». Elle ajoute que la formation des enseignants sur les allergies est toujours souhaitable, mais qu’avec le nouveau règlement, toutes les personnes allergiques sont plus en sécurité puisque quiconque pourra agir rapidement sans craindre d’enfreindre la loi.

Mme Bettez milite également au sein de la Coalition pour la Loi de Megann, formée après le décès de la petite Megann Ayotte Lefort, six ans, en 2010, à la suite d’une grave réaction allergique et asthmatique alors qu’elle se trouvait à l’école.

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