Dégénérescence maculaire – Québec devra rembourser plus de six millions de dollars à des patients
Québec devra rembourser plus de six millions de dollars à des patients qui avaient dû payer des frais accessoires abusifs pour des traitements contre la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).
L’entente prévoit que le MSSS devra rembourser un maximum de 115 $ par injection aux patients lésés. Les cliniques médicales et les médecins fautifs, qui étaient aussi visés par ce recours collectif, s'en sortent sans aucune sanction.
La facture totale est difficile à estimer, mais serait de plus de 6 millions de dollars. Alors qu’on croyait que quelque trois ou quatre mille personnes avaient été lésées, elles seraient finalement plus de 10 500, selon Me Bruno Grenier, qui représente André Lavoie. Quelque 54 000 injections auraient été administrées entre le 18 mai 2008 et le 23 mai 2011, date à laquelle Québec a promulgué la gratuité du traitement après que les médias aient fait état de la situation.
Des milliers de patients ont payé des factures de plus de 100 $, voire 200 $, pour des gouttes préparatoires d’une valeur de 10 à 15 $ administrées avant un autre médicament, le Lucentis. En mai 2011, Québec signait finalement une entente avec les ophtalmologistes, qui reçoivent 115 $ en dédommagement de la part de la RAMQ. L’entente, qui devait prendre fin en juin 2012, est toujours en vigueur, car le service n’a toujours pas été rapatrié dans les hôpitaux, comme le souhaitait l’ex-ministre de la Santé Yves Bolduc.
Les patients qui ont payé plus de 115 $ par injections, ainsi que ceux qui doivent assumer les intérêts d’un prêt contracté pour payer les traitements, ne seront pas remboursés davantage. La DMLA peut entraîner la cécité si elle n’est pas traitée. Pour les personnes, souvent âgées, qui en sont atteintes, c’est leur autonomie qui était en jeu s’ils ne pouvaient assumer la facture.
La RAMQ contactera, par lettre, tous les patients visés par ce recours collectif en juillet.
Ce règlement ouvre la porte à d’autres causes semblables de frais accessoires excessifs ou illégaux, selon les avocats.