Étude - Les radiofréquences sont à des niveaux acceptables
Les niveaux de radiofréquence auxquels les Québécois sont exposés à la maison, au travail et dans les lieux publics sont nettement en deçà des normes canadiennes, et même des normes internationales les plus sévères, selon une étude conjointe du magazine Protégez-vous et de l’École polytechnique.
En moyenne, les maisons hébergent un niveau d’ondes 10 000 fois plus faible que la norme canadienne. Wi-Fi, téléphones sans fil, ondes en provenance des tours cellulaires ou de télévision et de radio y contribuent. C’est au sommet du mont Royal que les appareils ont relevé la mesure la plus forte : à 25 mètres de l’antenne de base de la radio FM, la mesure indique des niveaux 16 fois plus faibles que la norme canadienne.
« On a parfois l’impression que les normes canadiennes sont permissives, mais elles sont semblables à celles d’autres pays. La Grèce et l’Italie sont plus sévères, mais les niveaux d’exposition que nous avons trouvés ne les dépassent pas non plus », dit Clémence Lamarche, qui est chargée de projet chez Protégez-vous.
Six étudiants de Polytechnique, supervisés par le chargé de cours et journaliste scientifique Thomas Gervais, ont visité 23 demeures et 34 lieux publics. Les compteurs intelligents d’Hydro-Québec et divers appareils de tous les jours sont aussi passés sous leur loupe. Ils ont utilisé un appareil spécialement conçu à cette fin, dûment calibré. Ils ont été financés par la Fondation familiale Trottier. C’est l’équipe de Protégez-vous qui a analysé les résultats, sans financement externe.
Les émissions des compteurs de nouvelle génération d’Hydro-Québec sont 130 000 fois en deçà de la norme, avec des « pointes » 2500 fois plus faibles.
Dans les domiciles, ce sont les fours à micro-ondes en marche qui émettent le plus d’ondes.
Cette étude ne sera pas publiée dans une revue scientifique, son échantillonnage de lieux étant plutôt faible. De plus, elle n’apporte rien de neuf au débat scientifique en tant que tel, selon Mme Lamarche, puisque « c’est quelque chose d’assez connu, et les résultats ne sont pas très nouveaux par rapport à ce qui a été mesuré dans d’autres villes ».
L’idée était plutôt de répondre aux préoccupations du public québécois, dit Mme Lamarche.