Les dépenses en santé au Québec, les plus faibles au Canada
C'est au Québec que l'on dépense le moins au Canada en matière de soins de santé, a souligné l'Institut canadien d'information sur la santé.
Le gouvernement du Québec dépensera, cette année, 5096 $ par habitant pour les soins de santé, alors que l'Alberta et le Manitoba, qui sont les provinces qui dépensent le plus, consacreront respectivement 6266 $ et 6249 $ par habitant.Les soins de santé constituent toujours un des postes budgétaires les plus importants des provinces et des territoires, représentant, en 2009, en moyenne 39,2 % des dépenses de programme totales. Le Québec a réussi le tour de force de consacrer 33,1 % de son budget à la santé.
Au Canada, les dépenses totales de santé par habitant sont évaluées, pour 2010, à 5614 $, comparativement à 5397 $ en 2009. La facture totale devrait atteindre cette année 191,6 milliards, par rapport à 182,1 milliards en 2009. Il s'agit d'une hausse de plus de 5 % en 12 mois. Mais, si on fait abstraction des effets de l'inflation et de la croissance de la population, les dépenses de santé augmenteront à hauteur de 1,4 % en 2010. Il s'agit du taux de croissance annuel le plus faible en 13 ans, a fait remarquer l'ICIS hier.
Le secteur public devrait assumer 70 % de cette somme, alors que les particuliers et les assurances privées devraient se partager le montant restant.
Les personnes âgées de 65 ans et plus constituent 13,7 % de la population canadienne, mais sont à l'origine de près de 44 % des dépenses de santé des gouvernements. Les provinces et les territoires ont dépensé, en 2008, en moyenne 10 742 $ par personne âgée de 65 ans et plus, contre 2097 $ pour celles âgées de 12 mois à 64 ans.
«De 1998 à 2008, la proportion des gens âgés est passée de 12 à 14 %, mais la part des dépenses de santé est demeurée la même. Dans les 10 dernières années, le vieillissement de la population n'a pas été le plus grand facteur de l'augmentation des dépenses. Mais, ça ne veut pas dire qu'à l'avenir, ça ne jouera pas un plus grand rôle», a affirmé le vice-président des programmes à l'ICIS, Jean-Marie Berthelot.
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Avec La Presse canadienne