Nouvelles accusations contre le présumé incendiaire de forêts

Brian Paré, arrêté la semaine dernière pour avoir supposément allumé des feux de forêt aux alentours de Chibougamau cet été, fait désormais face à neuf chefs d’accusation supplémentaires, notamment pour avoir déclenché des incendies criminels à Chapais.
Ces accusations ont été ajoutées lundi matin alors que l’homme de 37 ans revenait devant le tribunal, au palais de justice de Roberval.
Le nouvel acte d’accusation — qui contient un total de 11 chefs — montre que Brian Paré fait face à la justice pour des feux de forêt allumés à Chibougamau et à Chapais, deux secteurs du Nord-du-Québec qui ont été la proie des flammes l’été dernier. Les résidents de Chibougamau ont même dû être évacués le 6 juin et n’avaient pu rentrer à la maison qu’une semaine plus tard, le 12 juin.
On ne sait pour l’instant pas lesquels des nombreux incendies qui ont fait rage dans le secteur sont reprochés à Brian Paré. Dans un communiqué diffusé jeudi dernier, la Sûreté du Québec a précisé que son enquête est toujours en cours « afin de déterminer si les incendies déclenchés par le suspect ont mené ou non aux évacuations des résidents de Chibougamau au début de l’été 2023. »
En plus d’être accusé d’avoir mis feu les 31 mai et 1er juin aux forêts de Chapais, Brian Paré est accusé d’avoir allumé « intentionnellement ou sans se soucier des conséquences de son acte », six incendies de forêt à Chibougamau entre le 1er juin et le 5 septembre.
Il est aussi accusé d’avoir mis feu à une cabane de pêche et à une maison, et d’avoir commis une nuisance publique « qui a mis en danger la vie, la sécurité, ou la santé » de la population.
Lors de la comparution de l’homme par visioconférence lundi matin, la procureure de la Couronne, Me Marie-Philippe Charron, s’est opposée à sa remise en liberté. Brian Paré, qui a de nombreux antécédents judiciaires, est détenu depuis son arrestation jeudi dernier. Il a écouté, l’air hébété, l’audience qui se déroulait à distance pour lui.
Son avocat, Me Jean Girard, a déclaré au juge ne pas avoir reçu toute la preuve que la Couronne détient contre son client. Ainsi, son audience pour remise en liberté aura lieu lundi prochain.