La sécurité des travailleurs était déficiente à la Grande Roue, confirme la coroner

La CNESST avait déterminé que la gestion de la sécurité des travailleurs était « déficiente », car elle les a amenés « à improviser une méthode de travail dangereuse pour déneiger les roues motrices du manège ».
Ryan Remiorz Archives La Presse canadienne La CNESST avait déterminé que la gestion de la sécurité des travailleurs était « déficiente », car elle les a amenés « à improviser une méthode de travail dangereuse pour déneiger les roues motrices du manège ».

Aucune mesure n’a été prise pour assurer la sécurité de Riley Jonathan Valcin, mort écrasé en déneigeant la Grande Roue du Vieux-Montréal. Le rapport du coroner dévoilé mercredi reprend les conclusions de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) sur ce jeune homme qui a perdu la vie au travail le jour de Noël 2021.

Riley Jonathan Valcin, un étudiant de 22 ans, faisait partie de l’équipe d’entretien du site et veillait à la propreté des lieux. Il n’était pas responsable de l’entretien du manège.

Mais ce jour-là, la neige qui tombait entravait le bon fonctionnement de l’attraction touristique.

Les services du jeune homme ont été requis pour enlever la neige sur les roues motrices de la Grande Roue pendant qu’elle était en fonction. Il a reçu des instructions et s’est attelé à la tâche. Mais il a été entraîné entre la roue motrice et la plaque de transmission.

Il a été écrasé.

 

Le rapport du coroner fait état de multiples fractures de côtes, de vertèbres, d’os du bassin, du fémur et à une main. L’homme a subi des hémorragies internes. Le rapport toxicologique démontre qu’il n’avait aucune trace d’alcool ni de drogue dans le sang.

La CNESST avait dévoilé ses conclusions dans un rapport en juin 2022. Elle avait déterminé que la gestion de la sécurité des travailleurs était « déficiente », car elle les a amenés « à improviser une méthode de travail dangereuse pour déneiger les roues motrices du manège ».

Bref, résume la coroner Julie-Kim Godin, M. Valcin a reçu des « instructions d’accomplir une tâche dangereuse dans une zone dangereuse et aucune mesure n’a été prise pour assurer sa sécurité ». Ces lacunes ont entraîné son décès, ajoute-t-elle.

Me Godin note que la Grande Roue de Montréal a depuis mis en place les mesures de sécurité requises par la CNESST. Cette dernière a transmis les conclusions de son enquête à tous les exploitants de manèges, note la coroner.

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