Simon Houle obtient sa libération conditionnelle

À l’été 2022, l’absolution conditionnelle de Simon Houle avait provoqué un tollé.
Adil Boukind Le Devoir À l’été 2022, l’absolution conditionnelle de Simon Houle avait provoqué un tollé.

Simon Houle, l’ex-ingénieur de 32 ans condamné à un an de prison pour agression sexuelle et voyeurisme, obtient finalement une libération conditionnelle, après trois mois d’incarcération.

Rappelons que M. Houle a défrayé la chronique l’été dernier parce qu’il avait obtenu une absolution conditionnelle controversée. Le juge Mathieu Poliquin avait affirmé qu’un casier judiciaire pourrait avoir des « conséquences négatives et disproportionnées » sur sa carrière.

Or, en janvier dernier, la Cour d’appel a annulé cette absolution, soulignant que « le type d’acte sexuel commis par M. Houle n’est pas anodin ».

L’acte en question est survenu lors d’une fête, en 2019. M. Houle a agressé sexuellement une amie qui s’était endormie dans une chambre. Lorsqu’elle s’est réveillée, l’homme faisait un mouvement de va-et-vient dans ses parties intimes. Il avait également détaché son soutien-gorge et prenait plusieurs photos d’elle.

Après avoir obtenu son absolution conditionnelle, en juillet 2022, M. Houle est allé en vacances à Cuba. Il avait alors saisi les fesses d’une touriste québécoise et lui avait dit : « ce n’était pas moi, c’était mes mains ».

M. Houle n’a pas été accusé pour agression sexuelle suite à cet événement, « pour des raisons de juridiction », indique la Commission. Il a toutefois plaidé coupable, en avril dernier, à une violation de probation.

Problèmes d’alcool

La Commission qui lui a rendu jeudi sa libération conditionnelle note des « éléments défavorables » au dossier de M. Houle, dont sa « consommation abusive d’alcool » et le fait qu’il avait reconnu avoir commis « des gestes similaires », sans que ceux-ci n’aient eu de conséquences judiciaires.

La décision stipule cependant que « malgré ces éléments », M. Houle reconnaît l’ensemble de ses comportements inappropriés et possède « les aptitudes et le niveau de réflexion adéquats » pour que la libération conditionnelle ait « de réels bénéfices ».

La Commission note également que M. Houle a amorcé, en 2019, un suivi avec un psychologue et que des rapports indiquent qu’il a « progressé ». Les « aptitudes de travail » de ce dernier et son « désir de ne plus faire de victimes » ont également été considérés.

M. Houle entame désormais un processus de « sortie préparatoire », incluant les services d’une maison de transition, peut-on lire dans la décision.



Une version précédente de ce texte, qui qualifiait Simon Houle d'ingénieur, a été corrigée. Il ne fait plus partie de l'Ordre des ingénieurs.

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