Luc Wiseman peut sortir de prison au quart de sa peine

Luc Wiseman avait plaidé coupable à un chef d’accusation en 2022, reconnaissant avoir fait des attouchements à une adolescente de 12 ans à trois occasions en 2020 et en 2021.
Avanti Groupe Luc Wiseman avait plaidé coupable à un chef d’accusation en 2022, reconnaissant avoir fait des attouchements à une adolescente de 12 ans à trois occasions en 2020 et en 2021.

L’ex-producteur de télévision québécois Luc Wiseman, qui a été condamné pour contacts sexuels sur une adolescente de 12 ans, peut sortir de prison après y avoir purgé six mois, soit le quart de sa peine.

Fin août 2022, il avait été condamné à deux ans moins un jour de prison. L’homme de 67 ans avait plaidé coupable à un chef d’accusation, reconnaissant avoir fait des attouchements à sa jeune victime à trois occasions en 2020 et en 2021.

Jeudi, la Commission des libérations conditionnelle a accepté la demande de « sortie préparatoire à la libération conditionnelle ». Il peut donc sortir du centre de détention même si elle juge que ses explications pour les gestes répréhensibles « ne sont pas dignes d’un homme ou d’un père. »

La Commission dit comprendre qu’il a pu sentir un vide et de la solitude, se sentant notamment abandonné par sa conjointe qui travaillait beaucoup, mais que « cela ne justifie en aucun cas les gestes posés. »

Pour être admissible à cette étape de « sortie préparatoire à la libération conditionnelle », un détenu doit avoir purgé le sixième de sa peine. Sortir avant le temps prévu est un privilège et non un droit, rappelle souvent la Commission.

Dans sa décision de jeudi, elle note que Luc Wiseman a d’abord minimisé les faits, avant de reconnaître les trois événements lors desquels il a touché illégalement l’adolescente. D’une évaluation produite en détention, la Commission retient que « vous avez nommé les nombreuses conséquences de vos gestes, pour vous d’abord avec ce que cela implique sur les plans professionnel et personnel, puis pour vos filles par rapport à vous, sans nommer les conséquences personnelles de la victime », fait-elle sèchement remarquer.

L’homme a entrepris une thérapie en détention et un programme spécialisé en délinquance sexuelle. Son projet de sortie prévoit que les thérapies vont se poursuivre. Selon la décision de la Commission, son niveau d’empathie envers la victime est « adéquat » et il cherche à comprendre ce qui l’a poussé à commettre les gestes répréhensibles. Il est noté dans son évaluation que son risque de récidive est jugé « très faible. »

Bref, pour la Commission, les éléments favorables sont plus déterminants que les éléments défavorables. Elle estime qu’une sortie anticipée favorisera sa réinsertion sociale « tout en assurant la sécurité du public ».

Luc Wiseman sera toutefois assujetti à une série de conditions, dont celle de poursuivre les thérapies entreprises. Ses déplacements seront restreints et il lui sera interdit de s’approcher ou de communiquer avec sa victime.

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