L’homme qui a attaqué une fillette en pleine rue déclaré «accusé à haut risque»

Le jeune homme qui a attaqué une fillette de 10 ans en pleine rue le 14 mars dernier, dans le secteur de Pointe-aux-Trembles, a été déclaré « accusé à haut risque » mardi matin.
Lors de cette violente agression, Tanvir Singh avait abordé sa victime sur l’heure du dîner, puis l’avait jetée au sol et frappée à répétition à la tête et au visage, lui infligeant de sérieuses blessures. Elle en conserve des séquelles psychologiques.
Dès l’arrestation de l’homme de 22 ans, le jour même, la police soupçonnait déjà qu’il souffrait de problèmes de santé mentale, ce qui a été confirmé par un psychiatre devant la justice. Il a été déclaré non criminellement responsable de ses gestes pour cause de troubles mentaux en juillet dernier. Cette conclusion signifie que l’accusé n’était pas capable de distinguer le bien du mal au moment des faits reprochés. Il n’a pas pour autant été remis en liberté, car il est depuis hospitalisé à l’institut psychiatrique Philippe-Pinel, où il demeurera pour une durée indéterminée.
La poursuite avait par contre requis qu’il soit déclaré « accusé à haut risque ». Cette qualification n’a finalement pas été contestée par la défense, et le juge l’a décrétée mardi au palais de justice de Montréal, a indiqué la procureure de la Couronne dans cette affaire, Me Annabelle Sheppard.
Cette désignation a pour effet de rendre la détention de Singh en hôpital psychiatrique encore plus stricte — et de lui enlever tout droit de sortie, sauf exception —, a-t-elle expliqué en entrevue. L’homme ne pourra sortir de l’établissement psychiatrique que pour des traitements ou des soins médicaux, et lorsque des conditions strictes seront respectées.
Ce statut d’« accusé à haut risque » et les restrictions qui y sont liées « étaient importants au niveau de la protection du public », a fait valoir Me Sheppard. Pour l’obtenir, elle avait souligné que les actes posés par Tanvir Singh étaient si brutaux qu’il y avait un risque de préjudice grave pour une autre personne.
La famille de la fillette a été informée de ce dénouement, a souligné la procureure de la Couronne, dans l’espoir que la nouvelle lui procure un certain soulagement « même [si la désignation] ne peut pas effacer les séquelles subies par la jeune victime ».