Iniquité financière entre les universités: «J’ai l’intention d’intervenir», dit la ministre Déry

La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, a l’intention « d’agir et d’intervenir » face à « l’iniquité financière » qui existe dans le réseau universitaire, alors que l’Université du Québec (UQ) réclame un financement de 100 millions de dollars supplémentaires par année.
« Il faut valoriser les universités francophones et le réseau francophone au Québec, et j’ai bien l’intention de travailler là-dessus », a-t-elle dit, lorsque questionnée au Salon bleu de l’Assemblée nationale du Québec par deux députés de Québec solidaire.
En entrevue avec Le Devoir, le président de l’UQ, Alexandre Cloutier, a plaidé pour l’arrêt du sous-financement chronique du réseau, qui comprend 10 établissements, ainsi que pour la réduction de l’écart entre le nombre de diplômés universitaires de l’Ontario et du Québec.
« Il y a des droits de scolarité fixés pour les étudiants qui sont réglementés et déréglementés. Nous avons des ententes bilatérales avec la Suisse, la France, la Belgique, a souligné la ministre. Je regarde tous ces scénarios et j’ai déjà dit que j’avais l’intention d’intervenir pour essayer de rétablir cette iniquité financière au sein du réseau. »
Elle n’a pas voulu se prononcer sur le montant de 100 millions de dollars réclamé par l’UQ. Un appel à mémoires a été lancé dans le cadre d’une révision de la politique de financement des universités, et la ministre Déry veut « faire les choses dans l’ordre ».
« On va analyser ces différents mémoires au ministère et nous aurons l’occasion, durant les consultations qui vont se faire lors de la révision de la politique de financement, de voir à tout ça », a-t-elle dit.