Un policier à l’école

Zacharie Duchesneau, nouvellement arrivé dans la région, veut changer l’image du policier blanc au Nunavik.
Photo: Jessica Nadeau Le Devoir Zacharie Duchesneau, nouvellement arrivé dans la région, veut changer l’image du policier blanc au Nunavik.

Au Nunavik, territoire inuit au nord du 55e parallèle au Québec, les élèves apprennent dans un contexte différent de celui qui prévaut plus au sud. S’il y a de grands défis à relever dans les écoles — et dans les communautés —, il y a aussi de petits miracles chaque jour. Le Devoir vous propose une série de reportages sur ce système d’éducation unique. Aujourd’hui : comment les écoles tentent de réduire l’impact des problèmes socio-économiques sur l’apprentissage.

« Bonjour, je m’appelle Zac, je suis le nouveau policier au service de votre communauté. Il me fait plaisir de vous rencontrer », lance le jeune homme en uniforme au sourire engageant, en tendant la main à tous ceux qu’il rencontre dans les corridors de l’école Sautjuit, à Kangirsuk.

« Je veux qu’ils puissent mettre un visage sur la personne qui va les servir pour les prochains mois, les prochaines années », explique Zacharie Duchesneau en entrevue au Devoir, lors d’une visite officielle à l’école.

Il est arrivé au village de Kangirsuk il y a à peine trois semaines, mais il travaille pour la police du Nunavik depuis plus d’un an. Pour lui, le lien avec l’école est primordial. « Je pense que c’est la base, de connaître son monde », affirme-t-il.

« Et puis, il y a beaucoup à faire pour changer les mentalités, pour offrir une image plus positive de la police. On ne se le cachera pas, dans le passé, il y a eu des abus et des comportements répréhensibles, mais on travaille beaucoup dans l’optique de changer la vision que les gens se font de la police. »

Photo: Jessica Nadeau Le Devoir Arrivé au village de Kangirsuk il y a à peine trois semaines, Zacharie Duchesneau travaille pour la police du Nunavik depuis plus d’un an.

Après s’être présenté au personnel, le policier se rend dans les classes pour parler directement aux élèves. « La petite phrase que je dis tout le temps, c’est que le poste de police est toujours ouvert, qu’il y a toujours quelqu’un de disponible pour les aider […] s’ils ont des problèmes à la maison ou à l’école. »

Dans un petit village comme Kangirsuk, qui compte moins de 600 habitants, l’école est également un bon point de contact pour rencontrer les gens. Au moment où Le Devoir l’a rencontré, Zacharie Duchesneau travaillait à mettre sur pied une activité de cabane à sucre… dans un village où il n’y a pas d’arbres.

Ce a été réalisés en partie grâce au soutien financier de la Commission scolaire Kativik.



À voir en vidéo