Québec lance une enquête sur la gouvernance du cégep de Saint-Hyacinthe

La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, a ordonné une enquête sur la gouvernance du cégep de Saint-Hyacinthe. Le Devoir révélait le mois dernier un climat tendu dans l’établissement entre des employés et la direction.
Dans une déclaration fournie jeudi soir au Devoir, le cabinet de la ministre Déry indique « le lancement prochain » de cette enquête administrative pour « faire la lumière sur les pratiques de gouvernance au cégep de Saint-Hyacinthe ».
« La situation nous apparaît très préoccupante alors on a jugé nécessaire de lancer une enquête formelle pour rétablir une gouvernance saine », explique l’attaché de presse Simon Savignac, qui assure que le ministère « est en contact constant » avec la direction et les syndicats du collège.
Au centre de la controverse : la commission des études du cégep de Saint-Hyacinthe, le roulement des gestionnaires et les taux élevés d’abandon et d’échec des étudiants en informatique.
Démission du directeur général
Mardi, le directeur général du cégep de Saint-Hyacinthe, Emmanuel Montini, a quitté ses fonctions de manière temporaire après que les professeurs ont réclamé d’une même voix sa démission — et celle du président du conseil d’administration — en raison du climat de travail « malsain » qui y régnerait.
Suite au départ de M. Montini, le cabinet de la ministre Déry a affirmé dans sa déclaration de jeudi avoir « espoir » qu’un directeur général par intérim soit rapidement nommé et ce, « dans le meilleur intérêt des étudiants ».
Fin avril, la ministre de l’Enseignement supérieur avait demandé un « état de la situation » à son ministère pour qu’il communique avec le cégep de Saint-Hyacinthe au sujet des allégations « préoccupantes ».
Au moment d’écrire ces lignes, la direction n’a pas répondu à la demande d’entrevue du Devoir et le Syndicat des professeurs du cégep de Saint-Hyacinthe n’a pas souhaité faire de commentaires.