HEC Montréal: une école de gestion pour former des leaders responsables

Martine Letarte
Collaboration spéciale
HEC Montréal estune école publique qui forme des milliers de personnes chaque année. « Pour maintenir nos standards élevés,le soutiende la communauté est essentiel », souligne Michel Patry.
HEC Montréal HEC Montréal estune école publique qui forme des milliers de personnes chaque année. « Pour maintenir nos standards élevés,le soutiende la communauté est essentiel », souligne Michel Patry.

Ce texte fait partie du cahier spécial Philanthropie

Bien plus qu’une école de gestion, HEC Montréal est un espace d’émergence de possibilités. L’école forme en effet des leaders responsables, qui contribuent au succès des organisations et au développement durable de la société.

« HEC Montréal existe depuis 116 ans avec la mission de former des leaders pour relever les défis actuels de gestion des entreprises, qu’elles soient privées, publiques ou d’économie sociale », indique d’emblée Michel Patry (HEC Montréal 1978 et 1980), président-directeur général de la Fondation HEC Montréal.

Il souligne qu’au début du siècle, il fallait d’abord former les premiers Canadiens français pour accéder au monde des affaires. Puis, dans les années 1930 et 1940, il a fallu former des experts en comptabilité, notamment pour le travail dans les banques. « Avant, il y avait peu de francophones au Québec dans le monde des affaires et de la comptabilité, précise-t-il. On partait de loin. »

Dans les années 1970, plusieurs grandes organisations ont vu le jour et, dans les années 1990, ce fut le début de l’internationalisation de l’économie. « À l’heure actuelle, les défis sont plutôt du côté de la transition énergétique et du développement durable, alors, comme école de gestion, il était évident qu’il fallait se positionner rapidement, explique Michel Patry qui a dirigé HEC Mont­réal pendant 13 ans. L’école, qui s’intéresse à ces questions depuis plusieurs années, a notamment créé une direction de la transition durable et a fait plusieurs gestes pour exposer sa communauté étudiante aux différents éléments qu’elle comprend. »

Excellence et accessibilité

Michel Patry souligne à quel point les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) ont pris une place centrale dans les organisations. Elles touchent à plusieurs grands thèmes, du bilan carbone à l’inclusion en passant par les outils intelligents qui soutiennent toutes ces transformations. L’intégration de l’intelligence artificielle entraîne l’utilisation d’énormément de données qui, bien sûr, ouvrent une foule de possibilités. Mais ce sont aussi de nombreux risques à gérer pour les organisations et pour les individus.

« Pour que les leaders maîtrisent bien tout ce qui s’insère dans ces grands thèmes, nous avons dû réaliser des changements concrets dans les programmes, le matériel pédagogique et la recherche », indique le p.-d.g. de la Fondation. Et surtout, HEC Mont­réal ne réserve pas sa formation à une élite. « Nous sommes l’une des meilleures écoles de gestion au monde, avec des standards très élevés, mais nous ne sélectionnons pas une centaine de personnes par année, comme le font certains établissements privés, souligne Michel Patry. Nous sommes une école publique, et nous formons des milliers de personnes chaque année. Mais, pour maintenir nos standards élevés, le soutien de la communauté est essentiel. »

Par exemple, le MBA est très accessible, si on le compare à ceux de certaines écoles de gestion aux États-Unis ou en Europe, qui exigent 60 000 $ par année pour ce programme.

Un autre exemple est la création l’an dernier de l’École des dirigeants des Premières Nations. Celle-ci propose des programmes de cours de quelques jours coconstruits avec les communautés autochtones et donnés par des duos de formateurs des Premières Nations et des membres du corps professoral de HEC Montréal. Ces programmes sont offerts gracieusement aux personnes sélectionnées.

« C’est une initiative très coûteuse, mais c’est possible grâce à la philanthropie et au soutien gouvernemental parce qu’on croit à l’importance de développer davantage de compétences et de leadership dans les communautés des Premières Nations, indique Michel Patry. Le nombre de cohortes est en augmentation, c’est un grand succès. »

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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